Une chose est sûre : nous ne risquons pas encore de nous choper le virus de la…
… justice !
Une liste a été communiquée aux médias. Elle contient les noms et prénoms des imams habilités et autorisés à participer dans les journaux, dans les radios et sur les plateaux télé à des débats sur le… coronavirus ! Euh… j’avoue que je ne comprends pas. Soit j’ai raté un épisode dans l’avancée des travaux mondiaux en laboratoires pour trouver un vaccin. Soit, sans que je le sache, ayant sûrement été occupé à faire autre chose de vachement prenant entre-temps, les ministères de la Santé, de la Recherche scientifique et des Affaires religieuses ont été fusionnés en un seul maroquin. M’enfin ! Pas un imam ! Pas deux imams ! Ni trois ni Ammar Bouzouar de tous les imams de ce pays à tchatcher sur le Covid-19 ! Je veux bien percevoir la volonté des autorités de ne pas laisser n’importe quel charlatan s’exprimer sur le virus au nom de la religion. Mais par essence même, et vue la nature du sujet, même un imam autorisé et dont le pedigree est clean n’a pas à venir parler de coronavirus, soubhane Allah ! La communauté nationale a besoin de débats de médecins, de chercheurs et de scientifiques. Sûrement pas de l’avis de Sidi Cheikh el Djamaâ sur les effets secondaires de la chloroquine ! Et puis, mon Dieu, c’est quoi cette fâcheuse habitude de toujours céder sur ces questions en associant coûte que coûte, vaille que vaille, la parole religieuse à des domaines où elle n’a rien à faire ? Si demain les autorités souhaitent organiser un débat disons… sur le délai de mastication et de digestion à respecter entre le premier et le second adhan avant d’arrêter de manger pour la journée, durant Ramadan, ya sidi qu’elles inondent les plateaux TV, les journaux et les radios d’autant d’imams-maison qu’elles le souhaitent. C’est leur truc ! Mais là ?
Encore ? Mazal ? Visiblement, nous ne sommes toujours pas vaccinés contre les «contaminations mortelles» ! Les mélanges incestueux ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L
