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Rubrique Pousse avec eux

Soussem ! Bellaâ ! Boucli !

Mohammed ben Salmane : «c’est moi le …

… Messi !»

Pour ma part, je retiendrais cette réponse faite par un accusé à la question du juge, au procès des assassins de Djamel Bensmaïl. Le magistrat lui demandait : «Vous êtes filmé dans le fourgon de la police en train de malmener la victime et de la menacer. Que faisiez-vous dans ce véhicule de police ?» Question de magistrat, courte, sujet, verbe, complément et % matière grasse. Et l’homme répond : «J’étais assis, bark !». Qaâd ? Assis, dans un fourgon de la police ? Moi, quand j’ai envie ou besoin de m’asseoir, je cherche un banc, une chaise ou juste un rebord de trottoir si la position assise devient une urgence pour mes vieux os. Et même s’il se trouve à ma proximité un «panier à salade» de la DGSN, il ne me viendrait jamais à l’esprit d’y monter pour reposer mes guibolles. M’enfin ! Quand arrêterons-nous cette mauvaise et surtout macabre et ignoble plaisanterie ? Nombre d’entre les nanas et les mecs à la barre sont filmés sous toutes les coutures en train de faire subir à feu Djamel les pires sévices qu’ait connus l’humanité — et Dieu sait qu’elle en a connu — et les gugusses jurent qu’ils n’étaient là que pour s’asseoir, voir, observer et… tuer le temps ! Et après ça, t’as encore le «Delirium Tremens Chantant» de Paris qui condamne «la justice aux ordres de la junte coloniale d’Alger qui condamne des citoyens kabyles innocents». Merdeux ! Désolé pour cet écart de langage, mais franchement et irrémédiablement merdeux ! Je ne vois pas d’autres qualificatifs pour désigner le «Gourou-Pastis-Ricard». Yaâni, même quand les preuves sont là, documentées sans aucune protestation possible, données à voir au public, livrées à l’opinion, il trouvera toujours refrain à chanter, le même, comme un vieux tourne-disque dont l’aiguille s’est plantée, coincée en ronrons sur le vinyle rayé : «Pouvoir assassin !» Yaw, ça y est ! D’ailleurs, relis les commentaires des Algériennes et des Algériens, majoritairement de Kabylie, à ton propre communiqué posté sur les réseaux sociaux. Ils te «finissent». Ils te terminent, ils t’achèvent, Sidi el Prizidan ! Florilège de ces réactions : «Soussem !». «Bellaâ !». «Aucun respect pour la victime, même en ces circonstances !» et d’autres de la même tonalité scandalisée devant autant d’outrance, de profanation répétée de la tombe de Djamel Bensmaïl, à partir d’un Bar-PMU de Paris. Nous porterons tous, longtemps, irrémédiablement les stigmates de ce meurtre, ce crime commis contre l’humanité d’un gosse venu aider une région dans la détresse. La catharsis, même si elle ne sera jamais complètement «cautérisante» et dissolvante de l’effroi qui, à titre perso, me hante jour et nuit, ça sera le verdict final, à l’issue de ce procès. Justice doit être rendue à Djamel. La justice doit être au moins à la hauteur de l’immensité de la famille Bensmaïl. Des femmes et des hommes d’Algérie ont tué un garçon d’Algérie, l’ont brûlé vif. D’autres Algériennes et Algériens ne sont pas intervenus pour les en empêcher. Pis, certains ont chanté et dansé, comme dans un rituel satanique et barbare. Et au bout, c’est nous tous qui portons «Ilal Abad» cet infâme tatouage sur notre peau. Sur nos mémoires ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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