Nous sommes tous là à guetter qui ils font entrer à El-Harrach, alors que c’est tellement plus intéressant et instructif de voir qui ils...
... en font sortir!
Le parti « islamiste » El-Binaa fête cette année Noël en été en recevant au pied de son sapin un cadeau magnifique, l’installation de Slimane Chenine à la tête de l’APN. Commentant ce « geste électif », le leader d’El-Binaa, Bengrina, un homme habitué aux cadeaux, aux Saint-Sylvestre estivales et sachant parler couramment la langue des rennes, a eu cette formule délicieuse : « Aucun deal avec le pouvoir pour l’élection de Chenine ! » J’adore ! Non mais, très sérieusement, j’adooooore! Et le plus drôle dans cette affaire, c’est que je le crois, le Bengrina ! Bien sûr qu’il n’y a pas eu de deal pour l’affectation de si Slimane au perchoir. C’est la vérité vraie ! Un deal pour désigner le « patron » de l’Assemblée ? Depuis quand ? Ben oui ! Depuis quand le régime deale-t-il ce genre de came ? Jamais ! Pour une raison toute bête. Pour dealer, faut être deux ! Et là, je ne vois qu’une seule partie, celle du dealer. Les junkies, eux, n’étant même plus en mesure de dealer quoi que ce soit, ne pouvant rien négocier sur le gramme lâché, encore moins se plaindre de la qualité de la chnouf ! Tiens ta dose ! Prends cette seringue stérile et ce garrot. Et si t’as même plus la force d’appuyer sur le piston, on est là pour te l’enfoncer profond ! Dis merci, maintenant ! Voilà en quoi Bengrina est un islamiste certes, mais un islamiste qui dit la stricte vérité quant à l’absence de deal. Ce qui ne doit pas nous empêcher, nous, de discuter du reste. Ou plutôt des... restes ! Comme de nous poser des questions sur les instruments de la désignation du « président » de l’Assemblée. Par exemple, quelle marque de téléphone ? Quel temps de charge et capacité pour la batterie ? Empreinte digitale ou reconnaissance vocale ou faciale ou les trois à la fois ? Combien de gigas de mémoire interne ? Puce prépayée ou post-payée ? Le tout, bien évidemment, en tapant fort sur nos cuisses et sur l’épaule du voisin et en fumant du thé au protoxyde d’azote pour espérer rester éveillés à ce cauchemar qui continue.
H. L.
