Mazouni qui rend hommage à Matoub !
Comment te dire ? Oh ! Et puis non !
Je ne dis rien ! Je risque d’être …
…vulgaire, et ça, je m’y refuse !
H’mimed a été très clair à partir de Biskra. Il a déclaré : «Il est temps que le train de l’anarchie s’arrête !» Moi, je suis d’accord ! Encore faut-il qu’il y ait un chef de gare pour ça ! Un train fou, ça ne s’arrête pas d’un claquement de doigts ! Surtout que lors du même meeting consacré à l’anniversaire du RND, H’mimed a tenu à rajouter : «Les subventions sur l’essence ne seront pas supprimées.» Va, toi, tenter d’arrêter un train fou alors que cet engin roule à l’œil, ou presque. Et puis, cette histoire d’arrêter le train alors que, partout dans le monde, les experts sont d’accord pour dire que lorsque le train va, tout va… Ah ! Bon ? Ce n’est pas pour le train que l’on dit ça ? C’est pour le bâtiment ? D’accord, j’enregistre. Mais on dit bien que lorsque le rail va bien, le reste suit, yek ? Ah ! Tu vois ! Et attention ! A propos du train, on ne dit pas que ça. J’en ai toute une série sur ce moyen de transport stratégique. Bien sûr, je ne vais pas toutes vous les faire, mais quelques-unes, quand même. Celles qui ont un lien direct avec l’ambition de Ouyahia de sortir le pays de la mélasse. Ainsi, celle-là que tous vous avez utilisée au moins une fois dans votre vie : «Mettre l’économie sur les bons rails.» Et cette autre formule à laquelle H’mimed a lui même eu recours : «L’Etat doit réduire son …train de vie.» Mais oui ! D’où, d’ailleurs, le fameux dérivatif «takachouf» appliqué par les chefs de gare qui, en douce, arrêtent la clim dans les wagons. Ou encore cette autre expression dont H’mimed – eh oui, encore – a beaucoup souffert : «Mettre le train sur la voie de garage.» Une autre encore, mais celle-là, il en a un peu profité tout de même : «Prendre le train en marche.» J’en ai encore d’autres. Même les lapidaires, comme «terminus ! Tout le monde descend !» Juste pour dire qu’avec les trains, faut vraiment faire très attention. Surtout en voulant, coûte que coûte, les arrêter. Car, comme le disait mon défunt papa-cheminot, un train peut toujours en cacher un autre. Et si tu n’y prends pas garde, tu te retrouves sur le quai à fumer du thé pour rester éveillé à ton cauchemar qui continue.
H. L.
