Les personnels grévistes d’Air Algérie durcissent leur mouvement. Ils menacent à présent de faire décoller
et atterrir les avions…
… à l’heure !
Je suis désolé, mais l’écologie n’est pas un luxe ! Oui, je sais ce que vous allez me rétorquer : nous avons d’autres urgences, d’autres priorités plus… prioritaires et l’écologie est pour l’heure un luxe. Eh ben non ! Un drame écologique est en train de se dérouler sous notre gros nez devenu insensible. Nous ne bougeons pas. Nous faisons comme si rien de tout cela n’avait lieu. Malgré sa bonne grosse volonté, malgré son joli gilet vert qu’elle sort à chaque fois qu’elle va passer le balai dans un quartier, sous l’œil gourmand des caméras, la ministre de l’Ecologie ne pipe mot sur ce drame, se contentant de vagues promesses sur le tri des ordures. Un vœu pieux lorsqu’on voit la faune qui nous non-gouverne ! Alors, ce silence assourdissant doit-il nous consigner nous aussi à la bouche cousue ? Complices nous nous rendons, si nous ne disons rien ! Et moi, je dis, ya bouguelb ! Pas question que je me taise sur la dégradation permanente et même accélérée de mon environnement. Je joins ma voix à celles – hélas trop rares et surtout isolées – qui crient à l’érosion terrible de nos réserves de change. Le régime ne sait plus quoi faire face à cette érosion. Pis ! Il l’accélère de jour en jour ! Ça fond, ya djamaâ ! Ça fond à vue d’œil ! A côté, les deux pôles, le Sud et le Nord, c’est un paradis pour retraités de Greenpeace ! Si nous ne réagissons pas de manière immédiate et ferme, la principauté de Dézédie ne survivra pas à l’érosion de ses réserves de change. Sauvons notre microclimat financier ! Laissons des coffres décemment nourris pour nos enfants. Sinon, nous allons en faire des anthropophages qui se boufferont entre eux ! Dans le meilleur des cas, transformés en zombies par la faim, ils fumeront à leur tour du thé pour espérer rester éveillés à leur cauchemar qui continue.
H. L.
