Soixante-huit personnes ont été infectées par la brucellose (fièvre de malte) durant l’année en cours (de janvier à la fin mai 2019), contre 160 cas enregistrés durant la même période de l’année écoulée, au niveau de la région de Aïn-Séfra, ont indiqué les services de la prévention.
Cette pathologie infectieuse manifestée par des bactéries provoquées par des contacts avec des animaux, ou par les produits laitiers généralement impropres à la consommation, est une zoonose (maladie animale transmissible à l’homme) et aussi une maladie à déclaration obligatoire (MDO).
Le syndrome de la contamination se caractérise par des manifestations générales, à l’exemple des sueurs provenant de l’évolution de la fièvre, de la fatigue généralisée parfois associée à l’inflammation des os (arthrite), hépatite, ou encore neurologique (méningite), etc. alors que le traitement de cette épidémiologie repose sur l’administration des antibiotiques spécifiques, suivant une prise en charge locale, avec prescription médicale de plusieurs jours, voire plusieurs semaines de traitement. Notons que la ville de Aïn-Séfra est connue pour sa large consommation de lait et ses dérivés, notamment les produits fabriqués localement (lben, jben, klila, seykouk…), alors que la diminution de cas de brucellose (-58%) pour cette année intervient après l’ouverture d’une laiterie (la seconde) dans la ville qui a minimisé la vente anarchique de la production laitière à travers les commerces et même sur les abords des rues, ainsi que les vastes campagnes de vaccination du cheptel.
B. Henine