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Des dizaines de poissons retrouvés morts par des riverains Catastrophe écologique à Oued Belhem de Taghzout

L’alerte a été donnée jeudi par des citoyens de la commune de Taghzout, à 10 kilomètres au nord de Bouira, et habitant le long de l’oued Belhem qui traverse la commune du nord au sud, après la découverte de poissons morts. Ceux-ci ont pris le soin de prendre des photos et des vidéos, avant d’alerter les services de la gendarmerie pour l’ouverture d’une enquête. 
Selon nos informations, les citoyens qui habitent près de cette rivière et qui possèdent pour la plupart des puits qu’ils utilisent pour leur vie quotidienne, ont été surpris par la présence de poissons morts, flottants sur les bords de ce cours d’eau. 
Des images qui ont choqué plus d’un et qui ont créé une panique indescriptible auprès de ces riverains qui utilisent l’eau de leurs puits pour leur consommation quotidienne et pour l’irrigation de leurs vergers, d’où ils tirent l’essentiel de leurs ressources. 
Cela étant, concernant l’origine de cette catastrophe écologique, ces habitants pointent du doigt la zone d’activité située le long de cet oued et dont les rejets, parfois toxiques comme c’est le cas pour une usine de peinture, située  dans cette zone et dont les rejets sont directement déversés dans l’oued sans subir de traitements. 
D’ailleurs concernant cette zone, nous avons appris qu’une équipe d’inspection d’hygiène et de protection de l’environnement installée par le wali de Bouira au lendemain de l’épidémie du choléra qui s'était déclarée durant l’été 2018, et maintenue depuis, a fait une virée vers cette zone et aurait constaté l’absence totale de règles d'hygiène et de protection de l'environnement de la part des entreprises existantes, à savoir les stations de traitement des eaux industrielles avant leur rejet dans la nature. 
Des rejets toxiques et polluants sont lâchés directement vers l’oued Belhem dont les eaux sont déversées dans le barrage Tilesdit et personne n'a bougé le petit doigt. Pire encore, tous les responsables savent que le long de cet oued, des forages et des puits sont creusés par des riverains pour leur consommation quotidienne et l’irrigation de leurs vergers, et même le complexe avicole appartenant au groupe Orac posséderait un forage pour ses besoins en eau quotidienne dans son complexe de plusieurs milliers de poules, mais aucune entreprise installée dans cette zone n’a été inquiétée. 
Espérons qu’à présent que les premiers signes d’une réelle catastrophe écologique sont déclarés, les responsables agiront au plus vite. 
Ce, d’autant que, comme nous venons de le signaler plus haut, la pollution de la nappe phréatique de cette région aura des conséquences désastreuses sur la situation socioéconomique des riverains ; dont la majorité vit de la vente des produits de la terre, surtout en cette période d’été où les gens de Bouira raffolent avec la saveur exquise et surtout bio des légumes et fruits de cette région comme le piment, la tomate, la courgette, les haricots verts, mais aussi les melons et les pastèques. 
Y. Y.

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