Quand les constructions illicites et anarchiques foisonnent, au vu et au su de tout le monde, sans qu’aucun auteur soit interpellé ou même dérangé par les services compétents, cela ne peut forcément qu’engendrer une urbanisation sauvage et anarchique !
Mila en est l’exemple parfait puisque, mis à part les cités à habitat collectif, le carré colonial et les quelques rares lotissements conventionnels qui se comptent sur les doigts d’une seule main (nord-sud-Benmaâmar-Benmahdjoub-Boulmerka), tout le reste ou presque est d’origine illicite, d’où son classement au hit parade national dans ce domaine précis. Les autorités concernées laissent faire par incompétence ou, souvent, par intérêt, complaisance, connivence ou complicité avec des revendeurs autoproclamés de parcelles entières de terrains érigées en lotissements, qu’ils écoulent au prix fort, moyennant un document bidon d’aucune valeur juridique! Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, les lots de terrain à bâtir à Mila, que ce soit à El Kamounia, El Kharba, Echaâba, Sennaoua, Bensalah (Aouinet El Foul), Thnéa et partout ailleurs, l’acquéreur débourse des dizaines voir des centaines de millions pour un petit lot de terrain dont la transaction s’effectue, dans la plupart des cas, pas auprès d’un notaire, mais plutôt auprès d’un écrivain public, dûment mandaté par le ou les pseudos propriétaires ! Les acquéreurs entament, par la suite, les travaux de construction sans le moindre document officiel, sachant d’emblée qu’une fois le nouveau quartier ou cité érigé, les autorités vont être obligées, non pas de démolir, mais de régulariser ces nouvelles entités urbanistiques en leur aménageant les accès et en les alimentant en énergie, AEP et autres commodités de la vie. Pourquoi s’en priver alors puisque l’illicite est devenu la règle ! Pis encore, même les institutions officielles ont emboîté le pas à ces pratiques peu orthodoxes et, les exemples à Mila ville sont légion ! Parler dans ces conditions de respect de la réglementation en vigueur n’est que chimère !
A. M’haïmoud