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Rubrique Régions

Revendications sociales à l’ombre du Hirak Colère citoyenne à Boumerdès

Plusieurs localités de la wilaya de Boumerdès ont vécu un début de semaine agité sur le front social. En effet, des dizaines de citoyens de la ville de Boumerdès ont assiégé, lundi, le siège de la Wilaya pour réclamer plus de transparence et de justice dans la distribution des logements sociaux. 
Des protestants exigeant d’être reçus au niveau du cabinet du wali ont créé une scène déplorable, faite de cris et d’énervement. Finalement, une délégation a été reçue par des hauts responsables. La veille, des citoyens du quartier la Nouvelle Ville de Dellys, à l’est de la wilaya, ont fermé le siège de leur municipalité. Ils dénonçaient la détérioration du cadre de vie dans leur agglomération. Pour les mêmes problèmes, routes impraticables, absence d’éclairage public, assainissement défectueux,… les habitants de la cité 200 logements de Boudouaou-el-Bahri, à l’ouest de la région, ont cadenassé l’entrée de la mairie. Dans cette affaire de Boudouaou-el-Bahri, c’est la mauvaise gestion, voire délictueuse, qui a conduit à la dégradation du cadre de vie des citoyens. 
Explications. Le 15 novembre 2011, l’entreprise SNC/Maasbat Maassoum et Cie a reçu un ODS pour un marché de 112 025 971,90 dinars afin de  réaliser des aménagements urbains sur une superficie destinée à la construction de 1 200 logements et des infrastructure socioéducatives. Pour réaliser ce programme, les autorités avaient déclassé par arrêté (arrêté de distraction 670/2012) ) 32 552 m2 de terre irrigable d’une EAC située au bord de la RN24 . 
En plus de ces logements, il était également prévu, selon le POS, la construction d’une salle omnisports, d’un groupe scolaire, de 2 aires de jeux et 2 jardins publics. 200 logements étaient déjà bâtis et affectés. Puis, revirement des autorités. 
Les mêmes autorités ont attribué le terrain en question à une personne dont le nom n’apparaît sur aucun document officiel pour implanter un port sec. De son côté, l’entreprise citée plus haut, qui a réalisé l’équivalent de 70 716 567,40 dinars, a été sommée d’évacuer les lieux. A ces dépenses, il y a lieu d’inclure 19 531 200,00 dinars, versés au titre d’indemnisation aux membres de l’EAC expropriée, et d’autres dépenses. Le terrain destiné au port sec est devenu une décharge alors que l’environnement des 200 logements est dégradé. Ce qui a mis en colère les habitants. Dimanche, dans la même wilaya, plus exactement à Keddara, commune au pied du massif montagneux de Bouzegza, des familles ont obstrué le chemin menant vers deux carrières appartenant à la société CGM/SG. La troisième carrière appartenant à l’entreprise étatique Cosider subit l’entrave puisqu’elle utilise le même accès. De quoi s’agit-il ? Les familles protestataires, qui ont un lourd passif au niveau de la justice avec CGM/SG, revendiquent la propriété des terrains des deux carrières. Or, l’entreprise en question est en possession d’un bail délivré par les services des Domaines de la wilaya de Boumerdès, qui sont, rappelons-le, le notaire de l’Etat. Ces services de l’Etat n’auraient jamais délivré ce bail sans être sûrs de l’origine de la propriété. 
En fait, le wali, Yahia Yahyatène, a fort à faire, pour son premier mandat en tant que wali, pour calmer la population.
 Justement, en matière de contestation sociale, des animateurs de la révolution du 22 février estiment qu’elle porte préjudice à cette révolution pacifique. «C’est vrai que les revendications sociales sont souvent tout à fait légitimes. Mais le peuple qui manifeste chaque vendredi par millions veut le changement du régime. Nous disons yrouhou ga3 ! Si chaque village, quartier ou cité manifestent pour ses propres problèmes notre révolution sera noyée et perdra de sa force et de sa légitimité. Réglons d’abord les problèmes politiques du pays ensuite passons aux problèmes de la vie de tous les jours. Avec ce régime, personne ne peut rien concevoir ni régler. Quand on aura en face de nous des responsables que nous choisirons, ils nous écouteront. Présentement, les responsables font semblant de nous écouter parce qu’ils sont en situation de faiblesse. Ils ne le font pas pour prendre en charge nos problèmes», c’est l’avis d’un animateur politique de la révolution à Boumerdès.  
Abachi L.

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