L’assemblée générale des travailleurs du Chu d’Oran, affiliés au syndicat UGTA, a presque tourné à l’affrontement entre les partisans et les opposants au SG sortant de la section syndicale.
L’assemblée qui s’est déroulée mercredi après-midi, en présence d’un huissier de justice et des responsables locaux de l’UGTA et de la fédération, devait déboucher sur la désignation d’une commission électorale, chargée d’organiser les élections pour le renouvellement des membres du bureau de la section syndicale du Chuo. Mais rien ne s’est passé comme prévu par les organisateurs, car des présents ont fustigé les sortants, les cadres locaux de la centrale syndicale et de la fédération, puisque les travailleurs du chuo n’ont pas connu de renouvellement de la section syndicale depuis 2014. Pour certains, cette situation était inadmissible et contraire au statut interne de l’UGTA : «La section n’a plus eu d’activité depuis 2014, et plus grave aucun bilan financier et moral n’a jamais été présenté», explique un contestataire. De nombreux opposants brandissaient des pancartes exigeant comme le prévoit le statut de l’UGTA, la présentation des bilans de la section et de celui du comité des œuvres sociales. Et c’est là l’enjeu important qui est sous-jacent à cette AG de l’UGTA des travailleurs du Chuo, exigeant de connaître en détail par le contrôle et le bilan comment a été utilisé l’argent des œuvres sociales, qui a, par le passé, fait l’objet de beaucoup de dénonciations. L’ancien SG de la section s’est défendu en lisant le bilan pour l’année 2017, et les autres de demander tous les anciens bilans depuis 2011.
La cohue et les bousculades entre clans opposés, qui ont duré pendant toute la tenue de cette AG, n’auront pas empêché la désignation d’une commission électorale provoquant la colère. Certains entendent d’ailleurs déposer une plainte auprès du tribunal administratif, la situation étant loin d’être clarifiée et apaisée encore à ce stade.
Fayçal Moulay
