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Rubrique Régions

NAÂMA Des dizaines de victimes de scorpion échappent aux statistiques des services de prévention

Dans la commune de Tiout, notamment, la quasi-totalité des victimes scorpioniques, soit presque les 90% des piqués, n’iront pas vers les centres de santé, mais font recours aux tolbas, pour un verset coranique, alors que dans les zones rurales, les cas de piqûres sont traités illico par incision de la plaie, ou en aspergeant un insecticide «Mobyd» ou gaz butane sur la zone piquée, ou l’application de la plante «remth» (haloxylon-scoparium), plante médicinale connue dans la région et utilisée comme pansement compressif.
Néanmoins, tous ces moyens ne sont pas dans tous les cas efficaces, d’autant plus, ces piqués échappent aux statistiques des services de prévention, qui souvent croient que le scorpion est exterminé dans certains endroits. A Aïn-Séfra, Tiout et leur périphérie, le scorpion Androctonus Australis Hector est très dangereux. Un animal articulé de quelques centimètres de long, son poids n’excédant pas les 22 grammes, portant une paire de pinces à l’avant, et un aiguillon venimeux derrière son abdomen, il est de couleur jaune clair (rarement noir), alors que son venin se propage vite, ce qui provoque la mort subite chez le sujet, notamment les enfants. Des campagnes de traitement par insecticide se font ça et là, mais le problème reste sur l’efficacité du produit qui n’a aucun effet même pour les moustiques. La participation du citoyen dans la lutte joue un grand rôle, car le scorpion fait son gîte dans les amas de pierres, les déchets, les détritus abandonnés etc. Le manque d’éclairage dans certains endroits favorise également la mobilité du scorpion qui s’infiltre et trouve refuge dans les maisons vétustes et démunies de crépissage. A chaque arrivée des grandes chaleurs, l’inquiétude s’installe. La prévention, elle, demeure l’aspect primordial pour épargner des vies humaines. Mais le mystère sur ces piqûres qui chaque année coûtent la vie à de nombreux citoyens demeure toujours posé. A quand donc, mettrons-nous fin à ce danger mortel ? Faut-il aussi responsabiliser les parents et interdire aux tolbas et aux mouchawidine la pratique de lecture d’un verset coranique, du moment que le sérum anti-venin est disponible à travers tous les centres de santé de la région.
B. Henine
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