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Rubrique Régions

Célébration de la journée nationale du Chahid à El tarf Des festivités transformées en doléances des populations locales

Durant deux jours, le 17 et le 18 de ce mois en cours, les autorités locales ont sillonné, tambour battant, aux déflagrations de baroud, plusieurs communes de la wilaya, dans le dessein de procéder à l’inauguration tantôt d’un poste transformateur tantôt au lancement de projets  ayant trait à l’amélioration des conditions de vie du citoyen lambda. 
Malheureusement, ces mêmes autorités ont été confrontées, durant chaque halte de ce périple, à un déluge de doléances de citoyens en colère qui attendent, depuis belle lurette, la concrétisation des engagements passés en matière de voirie, d’assainissement, d’électricité et de réseau d’eau potable.
«Nous sommes des moudjahidine qui habitent l’agglomération populeuse du 8-Mai-1945, située à la périphérie de la commune de Bouhadjar. Nous avons tant donné à ce pays et vous n’arrivez même pas à nous sortir de ces conditions de vie exécrables. Nous manquons de réseaux fiables d’assainissement et d’eau potable, les routes sont dans un état piteux et le plus révoltant, ce sont les chutes de tension récurrentes du courant électrique. C’est une insulte à notre pays et à nos sacrifices», ont ragé des moudjahidine de Bouhadjar à l’adresse du wali. Même topo dans la commune de Besbes au niveau de l’agglomération de Daghoussa où les habitants ont demandé instamment aux autorités de tenir leurs engagements dont les dates-butoirs fournies ont été largement dépassées.
Dans le même registre, des enfants de chahid ont martelé, avec indignation, que «l’actuel directeur des moudjahidine fait dans la bureaucratie des plus sournoises et condamnables. Au lieu de nous faciliter la tâche pour la régularisation de nos dossiers de catégorie, il fait la sourde oreille à nos doléances et il se cantonne dans une position d’attentisme, jouant avec nos nerfs. C’est en somme une véritable calamité de par ses comportements offusquants».
Quoi qu’il en soit, la wilaya d’El Tarf ne sortira pas de sitôt de l’auberge des projets reportés sine die et des engagements non tenus. Une fête de plus gâchée.
Daoud Allam

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