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Activité commerciale à Tlemcen Des lendemains difficiles

La wilaya de Tlemcen connaît depuis plusieurs mois un ralenti inquiétant au niveau de l’activité commerciale, et ce, à tous les niveaux. Beaucoup de magasins ont baissé rideau, notamment, ceux de l’habillement et de l’alimentation générale.
Les causes seraient dues au pouvoir d’achat et pas que : les importations ont diminué et la destination de la Turquie devient de plus en plus chère, eu égard à la valeur de l’euro. Pour avoir une idée précise sur cette situation, il faut faire un tour à la place de Sidi-Hamed, dans la ville basse, haut lieu du trabendo et de l’informel. A l’époque, dans cette ruelle, il était difficile de faire un pas sans se faire marcher dessus, le lieu grouille de monde, et les étals sur les trottoirs étaient plutôt bien achalandés. Ce souk était très prisé par les femmes.
A Sidi-Hamed, on trouve de tout, de la lingerie, du parfum, jusqu’au trousseau de la mariée. Les jeunes qui activaient trouvaient leurs comptes. Hiver comme été, l’endroit ne désemplissait jamais, Les vendeurs à la criée, les trabendistes, personne n’était inquiété, et pour cause les services de sécurité ne se hasardent jamais aux alentours d’El Medress.
Beaucoup de jeunes sont venus grossir les rangs du chômage, certains envisagent l’ ultime solution et commencent à lorgner les rivages isolés de la Méditerranée, les «jonques chinoises» ont déjà fait beaucoup de victimes du côté de Maghnia et de Ghazaouet par le passé.
Youssef, un habitué des lieux et qui n’a connu que Sidi-Hamed durant toute sa vie, avait prévu de se marier avant le Ramadhan, mais voilà, depuis plus de trois mois, il ne gagne presque rien. Il a épuisé ses économies, il me confie sur un air désespéré, qu’il éprouve une certaine tristesse. «Je ne veux pas faire de la peine à ma mère et trahir mes futurs beaux-parents, si, d’ici la fin du printemps les choses ne s’améliorent pas, je quitterai le douar».
Connaissant, personnellement ce jeune, il n’a jamais rechigné à la besogne depuis la mort de son père, encore moins un amateur de la harga. Les temps sont difficiles et nous sommes en train de renouer avec la période des lendemains, qui déchantent.
Dans la wilaya de Tlemcen, un autre problème a accentué la crise, le secteur du bâtiment pourvoyeur de milliers d’emplois directs et indirects est dans un état moribond. Des projets importants relevant du secteur public ont du mal à redémarrer. La situation pour les populations du sud et des régions frontalières est encore pire. Beaucoup de promesses ont été faites avant l’élection présidentielle, les jeunes sont plutôt désabusés et ils le font savoir chaque vendredi lors des marches. Où sont passés les projets d’investissement, créateurs d’emploi, beaucoup de privés ont bénéficié de facilités de l’État dans ce cadre. Depuis la fermeture des deux grands complexes industriels ENTC et Soitex qui employaient plus de 8 000 ouvriers, il n’y a jamais eu une politique à la relance industrielle créatrice d’emploi. Après l’artisanat, le bâtiment, le commerce, l’agriculture aussi vit des moments difficiles. La mission du nouveau wali de Tlemcen ne sera pas de tout repos.
M. Zenasni

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