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Rubrique Régions

TIPASA D’importants projets de développement à l’arrêt

Un ensemble de projets représentant des investissements à caractère national et international, mais aussi d’autres projets à portée sociale, de niveau régional et local , sont en souffrance au niveau de la wilaya de Tipasa. A l’image du fabuleux projet du barrage de Kef-Dir, dont la réalisation avait été initialement attribuée, en janvier 2006, à un groupement d’entreprises italiennes Impresa Pizzaroti/Todini pour un montant de 2 840 531 305 dinars et de 43 494 305 euros, avec un délai de réalisation de 35 mois pour une réception en 2011.
Cependant, ce projet avait fait l’objet d’importants glissements de délais, justifiés par des demandes de révision de l’enveloppe financière initiale et qui fut à l’origine d’une défection de la partie italienne, malgré un taux de réalisation de 50%. Ce projet fut abandonné par les Italiens après un arrêt du chantier de 24 mois . En 2010, Cosider, une société algérienne, avait pris en charge ce projet en vue de sa réalisation dans des conditions actualisées, avec une prorogation de délais et une révision de l’enveloppe financière initiale. Par comparaison avec les délais de réalisation du barrage de Boukourdane (Menaceur), sis à 20 kilomètres de Tipasa, et dont la construction a démarré en 1990, on avait alors assisté à d’importants glissements de délais avec la partie chinoise qui a finalisé cet immense barrage de 96 millions de mètres cubes, dix années après !
Un autre projet économique d’envergure a fait l’objet de la signature d’un protocole d'entente le 17 janvier 2016, pour un méga-port stratégique prévu pour générer près de 200 000 emplois (directs et indirects) et qui était censé figurer parmi les plus importantes infrastructures maritimes de la région méditerranéenne et du continent africain, selon ses initiateurs. La Direction des travaux publics de Tipasa avait alors annoncé, en grande pompe, que « cette structure pourrait accueillir le plus grand navire de marchandises au monde, d’une capacité de 240 000 tonnes ». Des données techniques relatives à ce projet avaient révélé que ce méga-port compterait 23 terminaux d’une capacité de traitement de près de 6,5 millions de containers par an, avec 25,7 millions de tonnes de marchandises annuellement. Ainsi, selon cette source, cette immense infrastructure maritime deviendrait, selon ses concepteurs, «un véritable pôle de développement économique, après son raccordement programmé aux réseaux ferroviaire et autoroutier, en plus d’une zone logistique de 2 000 hectares».
A ce titre, on nous indique qu’il est prévu une superficie de 11 000 hectares dédiée à ce projet, dont 2 000 hectares pour les zones industrielles, 250 hectares pour la voie ferrée allant de Cherchell vers l’autoroute Est-Ouest, et 200 hectares pour la seule zone portuaire. Son coût de réalisation estimé à 3,3 milliards de dollars, cette infrastructure portuaire disposera de 23 quais, avec une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises.
Or, ce projet, qui est relégué aux calendes grecques, risque de devenir un flop inexplicable.
L’autre projet d’envergure est la réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer, sise à Oued-Sebt et devant traiter 200 000 mètres cubes d’eau par jour. Pour des raisons qu’on ignore, le contrat de ce projet a été résilié le 27 juin 2009 sans crier gare.
Quant à l’important barrage de Taourira, un projet prévu sur les contreforts de Hadjret Ennous, une ville sise à 40 kilomètres de Tipasa, et malgré moult promesses pour le réaliser ,ce projet sera carrément abandonné !
Un autre projet social d’envergure était initialement prévu pour être lancé dans le cadre d’un PPDRI (développement rural) le 2 décembre 2013, à l’issue d’une convention de coopération signée entre le député français du Conseil général de l’Hérault (France )et le représentant de la commune de Menaceur (Algérie), pour l’acquisition de 15 chèvres de race alpine, 2 boucs et l’équipement d’une chèvrerie d’une part, avec l’installation d’ équipements d’une unité artisanale pilote pour la fabrication de fromage chevrier-d’autre part, au profit de femmes rurales, résidant au douar Sidi-Salah (Menaceur), perché sur les contreforts du pic de Menaceur. Il s’agissait, en fait, de mettre en place des modules d’élevage caprin et de la création d’unités coopératives pilotes de production de fromage chevrier, en vue de la valorisation des ressources agricoles et le développement des territoires ruraux d’une localité rurale à l’instar de Menaceur.
Le coût total de ce projet avoisine les 65 000 euros, dont 27 500 euros provenant de la partie algérienne et 37 500 euros de la partie française. Le maire de Menaceur, signataire de ce contrat, avait révélé que ces unités pilotes, qui seront sises à Sidi-Salah, dans les confins ruraux de Menaceur, « fabriqueront, aussi, du fromage de chèvre, du lait et du l’ben de chèvre en révélant qu’«il sera lancé plusieurs autres projets similaires de coopération dans le cadre du renouveau rural ( PPDRI), notamment dans la production du miel».
Aujourd’hui, près de 7 années après cet événement, Tipasa n’a vu ni du lait ni du l’ben de chèvre, ni les fonds dédiés à ce projet…
Houari Larbi
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