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Rubrique Régions

El Tarf Filière de la tomate industrielle, le rôle des banques

«Les banques ont un devoir impérieux et crucial d’accompagner les intervenants dans la filière de la tomate industrielle. Les aides de l’Etat doivent arriver directement aux producteurs qui sont les agriculteurs et ce, sans intermédiaire. Tous les obstacles doivent être levés pour que cette filière puisse exporter son surplus de production. Nous interpellons les pouvoirs publics pour une baisse substantielle des intrants agricoles pour booster la production locale et l’arrêt pur et simple de l’importation du DCT et TCT (double et triple concentré de tomate)», ont martelé, presque, à l’unisson des producteurs et des transformateurs versés dans la tomate industrielle lors d’une rencontre de wilaya sur la promotion de la filière de la tomate industrielle qui s’est déroulée il y a quelques jours dans le grand amphi du siège de la wilaya.
La présence du wali, du P/APW, du directeur des services agricoles (DSA), des producteurs et des transformateurs a permis de lever le voile sur l’ensemble des obstacles qui freinent l’expansion de cette filière dans une wilaya qui est classée deuxième en terme de production au niveau national. Un grand industriel dans la transformation de la tomate, M. Mansouri, a révélé que les grossistes ne veulent pas de l’établissement de factures lors de l’achat du double concentré de tomate. Ils ne veulent pas de factures réelles». Ce qui renseigne sur l’ampleur de l’évasion fiscale qui touche la filière qui brasse, par ailleurs, des centaines de milliards de centimes. Dans la même veine, le même transformateur s’est plaint des lourdeurs du Crédit populaire d’Algérie (CPA) quant aux financements de sa campagne agricole. «Depuis le départ des hauts cadres du CPA, j’éprouve des difficultés monstres pour les crédits d’exploitation. A titre d’exemple, un crédit de 100 milliards a été réduit à 50 milliards», a-t-il martelé, tout en préconisant de mettre en œuvre une autre organisation pour cette filière par la mise sur pied de Sarl ou SPA, englobant les petites exploitations (EAI et EAC)». Pour sa part, le P/APW, M. Hamda Bouhara, a indiqué que «la problématique majeure, pour le secteur agricole dans cette wilaya est le foncier agricole. Sa résolution est une nécessité absolue sachant que les vrais agriculteurs louent des terres».
Pour rappel et pour cette campagne 2019-2020, la superficie réservée à la tomate industrielle est de 5 500 hectares avec des prévisions de production de 3,9 millions de quintaux et l’augmentation des capacités de transformation qui passeront de 5 950 quintaux par jour à 9 950 quintaux/jour.
Daoud Allam

 

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