Plusieurs écoles du cycle primaire de la wilaya de Bouira, ont été
paralysées hier par une grève dont personne, au début, ne connaissait
l’auteur de l’appel. En effet, alors que les syndicats comme le Cnapeste
ou encore l’Unpef se sont démarqués de cet appel, personne, y compris
les enseignants grévistes, ne pouvait identifier le ou les auteurs de
cet appel qui a été très largement relayé sur les réseaux sociaux. Du
côté de la Direction de l’éducation, les chiffres avancés font état de
890 enseignants grévistes sur un total de 4 529 exerçant au niveau des
534 écoles primaires réparties à travers les villes et villages des 45
communes de la wilaya. Un taux jugé très faible puisqu’il ne dépasse pas
les 19%. Rappelons que selon les grévistes, les raisons qui les ont
poussés à suivre ce mot d’ordre sont liées beaucoup plus à la justesse
de leurs revendications soulevées, notamment le point relatif à
l’augmentation des salaires avec comme argument, le fait que «
l’enseignant du primaire est un universitaire comme ses collègues des
autres cycles mais, avec une charge de travail insupportable qui
commence avec un volume horaire de 28 heures et plus, avec la
surveillance des élèves dans la cour, dans la cantine, dans la
bibliothèque, et parfois même dans la rue durant le trajet de l’école à
la maison». Autant de besognes que l’enseignant du primaire assure au
quotidien mais avec un salaire qui est de très loin inférieur à celui de
ses collègues des deux autres cycles. Un argument qui reste recevable
même si le taux de suivi de la grève n’est pas important.
Y. Y.
Y. Y.