Nous avons été sollicités pour dénoncer l’absence inquiétante des services de sécurité au port de pêche et de plaisance de la Salamandre et le règne du diktat de voyous. Les acheteurs de poissons avant chaque criée vivent l’enfer de se voir détrousser de leur argent.
L’insécurité se conjugue depuis des mois au port de pêche. Les acheteurs potentiels de poissons qui vivent des activités de ce port et autres citoyens subissent la loi des voyous. L’angoisse a pris de l’ampleur et, pourtant, les gestionnaires de ce port sont informés souvent de cette situation chaotique.
Bien avant l’ouverture de ce port ,c’était le port commercial qui assurait la gestion de la pêche et de la sécurité des gens de mer, étant donné que les infrastructures sécuritaires étaient en place. Aujourd’hui, la situation a changé avec l’ouverture de ce port où les entrées et sorties des citoyens dans l’enceinte sont libres, ce qui signifie que tout le monde peut entrer et ressortir à sa guise.
Il y a tellement de liquidités à dépenser, ce qui suscite des convoitises malveillantes. Selon les dires des armateurs de pêche, les vols d’argent ou de marchandises et les agressions sont légion.
Les commerçants avec leurs camions frigorifiques viennent de partout y compris du Sud pour se ravitailler en poissons frais, mais ils rencontrent d’énormes problèmes face à une horde de truands et dont certains ont été agressés et victimes de rackets et d’infractions de leurs véhicules.
Sur les quais où accostent les chalutiers, il y a parfois sinon tous les jours des rixes généralisées avec des armes blanches et des gourdins entre jeunes voyous pour quelques poissons tombés des caissons. L’EPM devrait sécuriser les lieux par une structure permanente de la police, tel est le souhait des gens des métiers de la mer.
Pourtant, il y a juste quelques années le port de pêche et de plaisance de la Salamandre était l’une des destinations les plus prisées par les promeneurs du soir et des estivants pendant le Ramadhan. Le port vivait une ambiance particulière où les visiteurs contemplaient les bateaux de pêche et autres voiliers et yachts et ramenaient de la nourriture pour le shor. Les enfants jouaient dans le parc d’attractions et dégustaient le pop corn et la barbe à papa.
Ce potentiel pourrait devenir un véritable attrait touristique, il faut juste lui donner comme jadis un peu d’éclat.
A. Bensadok
