A la faveur d’une météo clémente, le mois
de carême s’est achevé comme il a commencé, avec des journées qui
n’auront pas mis les citoyens à rude épreuve. Dans les marchés ou sur la
place publique, il y avait moins de sautes d’humeur. Côté préoccupation,
ce sont les prix notamment ceux des fruits et légumes qui n’ont cessé de
s’envoler avec ensuite une accalmie et puis des hausses soudaines comme
à l’accoutumée à chaque veille de l’Aïd. Cette année, il y a eu moins de
vacarme autour de la distribution du couffin de Ramadhan même si,
quelque part, certains n’arrivent pas encore à se débarrasser de vieux
réflexes allant jusqu’à afficher la liste des bénéficiaires de ce sacré
couffin sur Facebook faisant fi de toute discrétion. Le problème
d’alimentation en eau potable semble avoir été résolu avec la mise en
service du projet d’alimentation à partir du MAO pour de nombreuses
communes et les citernes qui le colportaient se sont fait rares sur la
voie publique. Par contre, les fuites d’eau sont toujours là comme sur
cette avenue de la Zhun 8 où l’eau n’a cessé de couler sur la chaussée
des nuits durant. Côté animation, c’était les interminables veillées
dans les cafés alors que les stades de proximité étaient très fréquentés
avec la programmation de tournois de football qui se sont déroulés
jusqu’à des heures avancées. Toujours en soirée, l’incivisme côté
chauffards a été manifeste et a pris des allures alarmantes. Certains
automobilistes peu respectueux de la loi font fi des feux tricolores de
signalisation dans certains quartiers périphériques devant des piétons
médusés. La veille de l’Aïd, il était difficile de se créer un passage
dans les artères du centre-ville et les magasins étaient assaillis par
des clients qui effectuaient leurs derniers achats. Pour les amoureux de
la chose footballistique, le feuilleton majeur qui aura suscité
énormément de commentaires s’est achevé la veille du début de la Coupe
du monde. Les préposés des mises à jour des décodeurs ou abonnement de
chaînes satellitaires ont fait recette. Cette fête est avant de tout
celle des enfants qui ont paradé avec leurs nouveaux vêtements et les
pétards avaient déjà fait leur apparition bien avant le premier jour de
fête. Côté visite des cimetières, c’est la sempiternelle question de
leur entretien qui revient sans cesse agacer les citoyens qui dénoncent
l’état des lieux avec des broussailles très denses autour des tombes. Il
est très difficile de localiser les tombes que vous voulez visiter
puisque les inscriptions tombales ne sont plus apparentes. Durant le
premier jour de l’Aïd, le centre-ville s’est vidé et aux environs de
16h, c’était un no man’s land avec seulement quelques boutiques ou
commerces d’alimentation générale ouverts. Le rideau est tombé sur le
mois de Ramadhan de cette année et l’Aïd a été fêté dans l’allégresse.
M. Meddeber
M. Meddeber