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Le ministre de l’Intérieur devait assister à l’enterrement Le corps du pompier disparu de Bouira enfin retrouvé

Finalement et après 18 jours de recherches intenses, le corps du pompier disparu, Achour Mohamed, a été retrouvé hier aux environs de 10 heures du matin, à quelques mètres du déversoir de la ville sur l’oued Eddous.
C’est un véritable ouf de soulagement que tout le monde a poussé depuis les agents de la Protection civile jusqu’aux éléments des services de sécurité, tous corps confondus, qui étaient mobilisés pendant toute cette période pour assurer la sécurité de tous ceux qui participaient le long des rives de l’oued Eddous et celui du Sahel, sur une quarantaine de kilomètres, à la recherche du corps disparu.
Et hier, au niveau de la morgue de l’hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira, où le corps du défunt Achour Mohamed fut acheminé par ses collègues de la Protection civile, sitôt l'information confirmée et partagée via les réseaux sociaux, des centaines de citoyens convergeaient vers les lieux dans l’espoir de se recueillir sur le corps du défunt. Mais les services de sécurité, juste après l’arrivée du wali qui était parmi les premiers à se déplacer à la morgue en parcourant à pied une centaine de mètres tant la circulation était totalement bloquée aux abords de l'hôpital, ont prié les citoyens de quitter les lieux et se diriger vers le domicile mortuaire pour se recueillir sur le défunt Mohamed Achour.
Cela étant, sur les lieux, il est utile de rappeler que tout le monde, depuis ces centaines d'agents de la Protection civile de Bouira et des autres wilayas du pays qui, depuis le jeudi 24 janvier , jour de la disparition du pompier Achour Mohamed, tombé dans un bouche de canalisation emporté par les eaux pluviales, n’ont cessé de prêter main forte aux agents de Bouira et n’ont pas baissé les bras en balayant, outre les 2 345 mètres de canalisation souterraine de la ville, l’oued Eddous sur une douzaine de kilomètres, les dizaines d’autres kilomètres en aval du barrage Tilesdit, ainsi que les recherches effectuées par les plongeurs au niveau du barrage, tout ce beau monde était content d’avoir récupéré le corps, et tout le monde évoquait la mère du défunt qui, la veille déjà, implorait les agents de la Protection civile et les autorités de la wilaya de ne pas abandonner les recherches, jusqu’à ce que le corps de son fils soit trouvé.
Et en effet, hier dimanche et au 18e jour de la disparition du pompier Achour Mohamed, les équipes de la Protection civile de Bouira ont décidé, à la faveur de la baisse du niveau de l’oued Eddous après ces derniers jours d’accalmie, de reprendre les recherches dans le lit de l’oued d’une manière approfondie.
Le lieutenant Abdat Youcef, qui était parmi l’équipe qui a trouvé le corps, nous dira : «Dès la matinée, et suite à un plan de travail arrêté la nuit au niveau de la cellule de crise, outre l’équipe qui poursuivait les recherches le long de l’oued Eddous jusqu’au barrage Tilesdit, ainsi que celle qui se trouvait au village Ighrem dans la commune d’Ahnif, balayer l’oued Sahel, nous avons décidé de reprendre les recherches juste après le déversoir de l’oued Eddous en nous basant sur le principe que la force du courant le jour de la disparition de notre collègue pouvait soit le projeter directement vers l’autre rive parmi les détritus qui se sont amoncelés, soit sur la rive opposée. Et effectivement, pour effectuer des recherches, nous avons pris une équipe de plongeurs et une douzaine d’autres agents qui devaient effectuer les déblaiements.
A 9h55, l’un de nos plongeurs a touché quelque chose de mou, parmi le tas de pierres, et à 2 mètres de profondeur, dans les eaux et à quelques 50 mètres du déversoir des canalisations de la ville de Bouira. Immédiatement, d’autres plongeurs sont venus sur les lieux et ensemble, ils ont pu déblayer les pierres et retirer le corps qui était facile à reconnaître comme étant celui de notre collègue Achour Mohamed, puisque, contrairement aux habitudes, où les courants ôtent les habits aux personnes emportées par les crues, le corps d’Achour Mohamed portait toujours les habits et même le casque qui était toujours attaché à la tête».
Cela étant, alors que la décision d’enterrer le corps de défunt Achour Mohamed qui pourra enfin avoir une véritable sépulture, a été prise en concertation avec la famille, pour hier après la prière d’El Asr, le ministre de l’Intérieur était annoncé.
Le corps de l’agent Achour Mohamed devait être exposé au niveau de la place du Drapeau au siège de la Protection civile et le ministre de l’Intérieur Noureddine Bedoui, devait prendre la parole pour rendre un ultime hommage au martyr du devoir.
Y. Y.

 

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