Le quotidien des banlieusards n’est
pas si simple, c’est une véritable épreuve de force à laquelle sont
livrés les habitants de certains quartiers, qui sont de plus en plus
isolés, faute de transport. Ce sont notamment les agglomérations du nord
du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen qui paient les frais de cette saute
d’humeur des transporteurs qui refusent carrément de desservir ces
destinations : El Bayada, El M’çalla, Aïn Defla (ancien village) et la
bourgade d’Elmdig dans la commune de Chetouane. Faute de transport, des
écoliers font des kilomètres à pied, quand la météo est clémente. Sinon,
la plupart des lycéens sèchent les cours. Quant à ceux qui se rendent à
leur travail, c’est le parcours du combattant. Ils doivent se lever aux
aurores pour rejoindre leurs lieux de travail, en payant parfois le prix
fort, aux taxieurs clandestins. Pour les habitants d’Ouzidane, c’est une
véritable «assignation à résidence». Ce problème de transport ne date
pas d’hier. Rien n’a évolué en ce sens, il a même pris des proportions
graves. Certains travailleurs ont dû carrément cesser de travailler ! La
solution ? Elle est toute simple : la Direction des transports doit
sévir contre ceux qui ne respectent pas le cahier de charges. Ceux qui
enfreignent le règlement doivent être exclus de ce créneau, à tout
jamais. Selon le directeur des transports de la wilaya de Tlemcen, plus
de 17 bus du secteur privé assurent ces lignes, sans respecter
complètement l’itinéraire fixé. C’est le cas de la localité d’El M’çalla
au nord d’Ouzidane. Plusieurs séances de travail ont été tenues
impliquant l’APC de Chetouane et les services des transports, pour
dégager une solution. Mais en attendant, les banlieusards du nord de
Tlemcen vivent dans un vrai pôle nord !
M. Zenasni
M. Zenasni