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Rubrique Régions

APW DE BOUMERDÈS Le FFS dénonce la répartition clientéliste des subventions du gouvernement aux régions

La répartition par le gouvernement des subventions de l’Etat aux wilayas n’agrée pas au FFS. Chiffres à l’appui, ce parti le fait savoir par le biais de son groupe des élus à l’APW de Boumerdès.
Plus grave, le FFS soupçonne une répartition clientéliste des richesses du pays. Mokrani, le fédéral de Boumerdès, membre du conseil national du FFS et élu à l’Assemblée populaire de la wilaya (APW), de cette région, commence par donner un aperçu sur la méthode de répartition équitable dans des systèmes de l’Etat centralisé. «Dans tous les pays du monde, les budgets régionaux de fonctionnement et d’équipement reflètent les orientations des gouvernements en direction de leurs populations locales. Il s’agit donc d’un sujet fondamentalement politique.» Pour lui, la dimension politique de ces budgets ressort dans leur élaboration : variables selon la forme de la politique de décentralisation et de l’implication des citoyens». Ces financements publics obéissent, estime-t-il, à d’autres critères politicofinanciers «avant d’être soumis au contrôle de l’administration et, surtout, au contrôle des partis politiques représentés dans les instances régionales élues».
Graves accusations
La suite de l’intervention lue devant l’Assemblée réunie pour, justement, voter, sans débat, le BS 2018, contient des assertions graves. «La première lecture des budgets primitifs 2018 des wilayas de Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira et Boumerdès permet d’apprécier l’orientation politique du régime (pouvoir, ndlr) en direction de la population de cette région. Cette politique est pour le moins discriminatoire. Il faut la dénoncer, chiffres à l’appui, pour ne pas la cautionner », dira-t-il, soulevant l’embarras des 34 élus présents et du staff de l’exécutif. Pour donner de la consistance à ses déclarations, le fédéral FFS passe ensuite à la lecture de quelques chiffres sur les financements des régions. Il affirme, sans être démenti par aucun avis contraire, que les wilayas citées plus haut ont bénéficié, en 2018, à travers le budget de l’APW, de façon directe ou indirecte, respectivement de 10 euros, 15 euros, 8 euros et 9 euros par an et par habitant. «Or, le budget général du pays pour 2018 prévoit une dépense de 3 500 euros par habitant et par an. La wilaya d’Alger se voit affecter plusieurs centaines d’euros par an et par habitant, idem pour certaines autres wilayas comme Oran, Tlemcen,…» Il ne manque pas de rappeler que le BP (budget primitif) de la wilaya d’Alger dépasse les 2 000 milliards de centimes.
Alger n’honore pas ses engagements financiers envers
Boumerdès A ce propos, exposant le BS 2018, le président de la Commission économie de l’APW de Boumerdès, Rachid Ladj, se lamente en affirmant que «le montant de ce BS (226 894 772,34 dinars, ndlr) ne représente que le budget d’une petite commune de la wilaya d’Alger». Dans le même sillage, Ladj dénonce le refus de la wilaya d’Alger d’honorer ses engagements contractuels envers la wilaya de Boumerdès. «A la suite du rattachement, en 1997, de 6 communes de la wilaya de Boumerdès à Alger, une convention a été signée entre les deux wilayas. Celle de la capitale devait reverser, chaque année, une partie de la TAP qu’elle perçoit à notre wilaya pour compenser les pertes financières.» Pour rappel, à cause du transfert controversé de ces 6 municipalités (Rouiba, Réghaïa, Aïn- Taya, Heuraoua, El-Marsa et Bordj-el- Bahri), sur décision de Ahmed Ouyahia, la wilaya de Boumerdès avait perdu plus de 75% de ses recettes fiscales.
Abachi L.

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