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Rubrique Régions

ANNABA L'émigration clandestine en recrudescence

Neuf harragas ont été interceptés, dimanche aux premières heures de la matinée, par les gardes-côtes de la station maritime de Annaba, à une dizaine de milles marins au large de Ras El Hamra, situé sur la corniche de la ville.
Âgés de 21 à 34 ans, les candidats à l’émigration clandestine ont levé l’ancre, vers 23 h, à bord d’une embarcation de fortune avec un moteur de 40 chevaux, de la plage de Oued Bagrat, nouvel endroit choisi ces derniers temps par les passeurs. Ces derniers évitent depuis quelques mois la plage d’échouage de Sidi Salem trop risquée pour sa réputation nationale dans le domaine de la harga. Elle attirait les aspirants tentant l’aventure vers les côtes sardes (Italie).
Ramenés sur la terre ferme, les 9 harragas, tous originaires de la ville de Annaba, ont été déclarés en bonne santé à l’issue de visites médicales par le médecin de la Protection civile. Ils seront présentés au procureur de la République près le tribunal de Annaba qui aura à statuer sur leur cas.
Le phénomène de la harga à partir des côtes annabies connaît ces derniers jours une recrudescence, après une accalmie qui s’est prolongée durant plusieurs semaines, depuis le début du Hirak.
En effet, les candidats à l’aventure en mer, avaient momentanément abandonné cette tentative avec l’espoir d’un changement pour une vie meilleure dans leur pays. Ils reviennent à la charge profitant de l’été indien qui prolonge la période du beau temps, en ce début d’automne. Les candidats à la harga se sont rués sur les passeurs qui ont augmenté à l’occasion leurs tarifs, dépassant les 100 000 dinars par tête. En l’espace d’une dizaine de jours, Il y a eu l’interception de près de 50 harragas à travers plusieurs tentatives de traversées dont un important nombre vient, outre Annaba, de la capitale et des autres wilayas. Durant la même période, et selon des parents et autres amis des harragas, informés par les leurs via le téléphone portable, un nombre presque identique des interceptés aurait débarqué sur la rive nord de la Méditerranée, principalement sur l’ile de la Sardaigne (Italie), déjouant, ainsi, la surveillance établie sur les côtes Est du pays. Mais leur aventure est souvent stoppée nette par les carabiniers italiens qui les arrêtent à leur arrivée sur les côtes sardes, les dirigent vers les centres d’accueil pour immigrés clandestins, avant leur expulsion vers leurs pays d’origine.
A. Bouacha

 

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