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Rubrique Régions

EMPLOI À El Tarf Les femmes ne touchent que 5 000 da par mois

Les innombrables visites du wali d’El Tarf, Belkateb Mohamed, dans les différentes communes que compte la wilaya, en particulier dans les écoles primaires, ont permis de lever le voile sur une triste réalité et des plus intenables qui soit.
Il s’agit de ces femmes âgées entre 40 et 60 ans qui travaillent comme femmes de ménage et bonnes à tout faire.
Selon des sources crédibles, leur nombre est de 1 058 personnes qui exercent dans les 258 écoles primaires que compte la wilaya d’El Tarf.
Malheureusement, toutes sont inscrites aux deux mécanismes d’emploi qui sont le DAIS et le CIP. Elles ne touchent que 5 000 DA par mois, ce qui est dérisoire et insuffisant compte tenu du travail fourni et surtout de la cherté de la vie. Elles souffrent à joindre les deux bouts de chaque mois. Elles vivent une situation des plus précaires.
«Je cumule plus de 10 années dans le poste de femme de ménage dans cette école primaire, située au centre-ville de la commune d’Aïn El Karma. J’ai 46 ans, je ne suis pas mariée et je ne touche pour plusieurs tâches ingrates que 5 000 DA. C’est, pratiquement, impossible de vivre avec une telle somme dans un environnement de plus en plus difficile. Surtout, pour nous les femmes non mariées, nous faisons l’objet de toutes les convoitises et harcèlements », a soutenu Aïcha dont le visage est marqué par tant d’années de souffrances et de privations.
Une autre femme, la cinquantaine révolue, dans la commune montagneuse de Bouhadjar a affirmé, les larmes aux yeux, que «c’est honteux pour les hauts responsables du pays d’imposer aux femmes qui n’ont pas eu la chance de se marier, des sévices moraux et des pressions financières. Nous subissons des humiliations, au quotidien, dans une société où l’homme a tous les droits sur nous. Nous sommes des victimes expiatoires sur l’autel des politiques sociales, sans lendemains».
Et d’ajouter avec un brin de bon sens que «les élections sont aux portes. Le président de la République dans un geste de mansuétude, peut décider de notre intégration à titre exceptionnel, dans ces écoles primaires et nous aider, ainsi, à sortir du cercle vicieux de la pauvreté et du besoin continuel. Certes, la direction de la Fonction publique a mis un âge fatidique pour ce qui est de l’emploi à savoir ne pas dépasser les 45 ans, mais, nous sommes des centaines à avoir franchi cet âge fatidique».
Quoi qu’il en soit, les témoignages de cette frange de la société sont poignants et touchants. Des histoires qui se ressemblent et prouvent un seul fait notable, à savoir que ces femmes qui exercent dans ces écoles vivent dans une totale détresse sociale. C’est honteux.
Daoud Allam

 

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