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Rubrique Régions

BOUMERDÈS Les grands aménagements urbains seront-ils menés à terme ?

Les autorités de la wilaya de Boumerdès ont procédé au lancement d’un important chantier qui vise à améliorer, d’une part, la circulation automobile autour de la ville du chef-lieu de la wilaya et, d’autre part, à lancer le programme de restructuration urbaine de cette agglomération a une vocation touristique. 
Ce chantier concerne l’aménagement et le dédoublement de la route au niveau du grand quartier de Foés, au sud-ouest de la ville. Le quartier de Foés s’est rapidement développé pour devenir l’entrée principale de la ville. La partie de la RN24, qui constitue un arc qui cerne la ville, est devenue la principale artère de l’agglomération. Enormément d’activités commerciales y sont implantées, ainsi que plusieurs promotions immobilières dont certaines ne respectent pas les normes urbanistiques. Un grand hôtel y a été même inauguré. Ce projet, établi sur un kilomètre, donnera, en plus de son utilité quant à la fluidité de circulation automobile, un cachet nouveau à cette partie de la ville. A la fin des travaux, dans 6 mois, le chantier sera clôturé par la plantation de 200 platanes. De plus, les autorités affirment que ce n’est que la première opération d’un programme visant à restructurer l’environnement urbain de Boumerdès. Etrangement, ce projet évalué selon sa fiche technique à 64 686 615 DA, est confié à l’ETRHB des frères Haddad avec un délai de livraison de 6 mois. Cette entreprise a enregistré, rappelons-le, beaucoup de retard sur des projets qui lui ont été confiés dans cette wilaya. Un fait ne manquera certainement pas d’interpeller les spécialistes de l’urbanisme. Il y a, en effet, quelques semaines, l’APW de Boumerdès avait débattu du PDAU (Plan directeur de l’aménagement et de l’urbanisme). Ce PDAU concernait justement la commune de Boumerdès et deux municipalités limitrophes (Corso et Tidjelabine). Il a été adopté avec énormément d’oppositions et de réserves. Le wali s’en était remis à l’arbitrage de sa tutelle pour trancher. Avant de connaître l’avis du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, la ville de Boumerdès souffre en tout cas, comme toutes les villes algériennes, des programmes inachevés ou carrément abandonnés une fois leurs initiateurs, généralement les walis, partis ailleurs ou démis de leurs fonctions. La continuité n’est pas encore inscrite dans l’ADN des administrations algériennes et des décideurs. A ce sujet, on peut citer des exemples pour Boumerdès. Le wali Fouatih a lancé sur le terrain des initiatives pouvant aider à la gestion des localités et améliorer les conditions de vie des citoyens. La préservation de l’environnement, l’hygiène publique, l’éclairage public, l’embellissement des bâtiments, le respect des normes urbanistiques et d’autres critères ont été instaurés. Il est allé jusqu’à imposer, pour les bâtiments publics, deux couleurs : le bleu et le blanc à cause du caractère balnéaire et touristique de la wilaya de Boumerdès. Ces initiatives avaient également pour ambition d’impliquer les citoyens et la société civile. A ce propos, il avait instauré, par arrêté, les comités des villes. Etaient concernées les villes les plus importantes de la wilaya : Boumerdès, Boudouaou, Khemis-el Khechna, Bordj-Menaïel, Les Issers, Dellys… Il avait également institué les concours Top-Village (meilleur village), Top-Cité (quartier), Top-Seamer (meilleure commune balnéaire) et Top-School (meilleure école). Cela avait motivé des responsables locaux à travailler.
Abachi L.

 

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