Placeholder

Rubrique Régions

Bouira Les handicapés interpellent le président de la République

Comme à chaque année et à pareille date, soit le 3 décembre, correspondant à la Journée mondiale des handicapés, les responsables à tous les niveaux de l’État se souviennent de ces handicapés en leur réservant des festivités et autres cérémonies en leur honneur avec le plus souvent la remise de fauteuils roulants et autres matériels appropriés pour cette catégorie de la société.
Cependant, force est de constater et de reconnaître que cette catégorie, et malgré l’armada de textes et lois censés la protéger et lui réserver des postes d’emploi et même des entrées aménagées au niveau de tous les organismes et autres institutions étatiques et même privées, se trouve souvent marginalisée.
C’est du moins ce que nous avons perçu au niveau de la wilaya de Bouira, à travers une requête adressée au président de la République par cette catégorie et dont nous détenons une copie.
En effet, dans cette requête portant 115 signatures, les handicapés de la wilaya de Bouira rappellent, d’emblée, que la seule association qui parle en leur nom est présidée par une personne non handicapée et travaillant au niveau de l'administration. Aussi, et c’est parce que ces signataires se sentent marginalisés et pas du tout défendus par cette association, ceux-ci viennent d’adresser une requête au président de la République dans laquelle ils énumèrent les principaux problèmes auxquels ils font face.
Ainsi, en premier lieu, ils évoquent le problème de pension qu’ils perçoivent. Selon eux, et jusqu’à présent, tous les handicapés dont le taux d’handicap est de 80% ne perçoivent que 3 000 dinars par mois, alors que ceux dont le taux est de 100% perçoivent 10 000 dinars.
Aussi, et dans leur requête, ils rappellent que, vu les conditions de vie actuelles avec la cherté de tous les produits de première nécessité, ils demandent à ce que la pension pour handicapés soit revue à la hausse, à hauteur de 30 000 dinars par mois et pour tous les handicapés. En outre, ces signataires demandent également leur quota en logements sociaux ; un siège pour leur association, des locaux commerciaux, certains postes aménagés, des chaises électriques et autres motocycles ; ainsi que la prime du couffin de Ramadhan dont certains d’entre eux, célibataires, ont été exclus par l’APC de Bouira.
En somme, une plateforme de revendications qu’ils espèrent voir les plus hautes autorités du pays, en premier lieu, le président de la République, prendre en charge, pour leur permettre de mener une vie plus ou moins décente, surtout avec ces craintes nourries à propos de la fin des subventions et les augmentations tous azimuts, déjà largement perceptibles dans leur quotidien.
Y. Y.

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder