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Rubrique Régions

Mila Les oiseaux migrateurs en nette régression à Béni Haroun

L’équipe de surveillance et de comptage des oiseaux migrateurs (Service de la protection de la faune et de la flore), relevant de la Conservation des forêts, tire la sonnette d’alarme.
En se rendant au point de contrôle de «Ghar Slim», 2e plus important site de rassemblement des oiseaux migrateurs transitant par Béni Haroun, Manel et son équipe ont été choquées de voir un tel état de dégradation de l’environnement.
Des paysages ahurissants faits de décharges et autres dépôts de déchets de tous genres, surtout des bouteilles en plastique flottantes, faisant de cet endroit une véritable plaie béante mais pas que ça, puisque cette dégradation des paysages a fait reculer cette année et, d’une manière inquiétante, le nombre d’oiseaux migrateurs de différentes espèces, recensés auparavant, passant de 3000 unités à 508, cette année, particulièrement une espèce de canard appelée fuligule nyroca (Aythya nyroca) qui est une espèce d'oiseau parfois citée sous le nom d’anas nyroca appartenant à la famille des anatidés (protégés mondialement et classés comme quasi menacés) qui est passée de 318 en 2018 à seulement 23 cette année ! Parmi les oiseaux quasi absents cette année, il y a la spatule blanche, la tadorne de Belon et même le flamant rose, qui passait par la région, en grand nombre entre novembre et décembre, a beaucoup diminué cette année. Les responsables en charge du barrage de Béni Haroun et toutes les autres autorités locales, sont donc vivement interpellés pour redorer le blason de cet important plan d’eau, car, Béni Haroun avant d’être une zone humide servant de réserve aux oiseaux migrateurs est, avant tout, un ouvrage hydraulique appelé à alimenter en eau potable près de 6 millions d’individus dans 5 wilayas de l’Est algérien.
Lutter, donc, contre la pollution à Béni Haroun, c’est préserver la santé de tous ces citoyens algériens, d’abord, et permettre le transit à ces milliers d’oiseaux migrateurs, signe d’une bonne «santé» environnementale de la région, ensuite !
Abdelmadjid M’haïmoud

 

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