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Rubrique Régions

BOUIRA Les producteurs de pomme de terre tirent la sonnette d’alarme

Rassemblés ce jeudi devant le siège de la Direction des services agricoles, des dizaines de producteurs de la pomme de terre de Bouira, activant en gros au niveau des deux principaux plateaux d’El Esnam et celui des Aribs à Aïn Bessem, étaient en colère. 
Et pour cause ! Leur production de l’arrière-saison est à son troisième mois de maturité, non encore arrachée et toujours aucun acheteur ne se manifeste. Et quand certains se présentent, c’est pour leur proposer des prix dérisoires, en deçà du prix de revient de leur production. 
Et ce qui est plus grave dans cette histoire, est que leurs créanciers, les banques qui leur ont prêté de l’argent pour l’achat des semences, et les fournisseurs d’engrais et autres produits phytosanitaires auxquels ils remettent généralement des chèques à blanc, à encaisser une fois la production est arrivée à terme, les menacent d’engager ces chèques et de se retrouver passibles de prison pour chèques sans provision. 
Aussi, ce sont des producteurs tout en colère d’abord contre leur tutelle qui n'arrive pas à trouver les mécanismes pour assurer l’écoulement des produits des agriculteurs, mais également des journalistes qui, disent-ils, «sont toujours là à dénoncer la hausse des prix de la pomme de terre, mais jamais pour aider ce même producteur quand il se  retrouve en faillite et menacé de prison comme c’est le cas aujourd'hui». 
Ainsi, ce jeudi, et en présence du président de la Chambre d’agriculture de Bouira, Omar Demmouche, du président de l’UNPA, Hamadache Aoudia, ainsi que le président de l’Association des producteurs de pomme de terre de Bouira, Bouziane, des dizaines de producteurs étaient là à la recherche d'une solution pour éviter une faillite certaine. «Si dans trois ou quatre jours, le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ne trouve pas une solution, ce sera la faillite pour nous puisque actuellement, notre production qui est toujours sous terre, fait face à deux phénomènes : le verdissement dû aux rayons solaires, et qui rend la pomme de terre invendable, et la putréfaction des tubercules à cause des eaux de pluie dont regorge le sol». Aussi, pour la solution, tous les responsables que nous avons cités plus haut, sont unanimes à dire que celle-ci réside dans le lancement en urgence d’un plan Syrpalac, ou système de régulation des produits de large consommation. Selon le président de la Chambre, Omar Demmouche, «ce système a été déjà lancé au niveau de la wilaya mais d’une manière très timide puisque, à peine 7 000 tonnes ont été achetés auprès des producteurs et d’une manière très sélective, alors que la wilaya de Bouira possède des  dizaines d’autres producteurs qui ont cultivé plus de 2 000 hectares et qui ont produit au total, avec une moyenne de 300 quintaux à l'hectare, plus de 60 000 tonnes. Et quand bien même une certaine quantité de cette production est orientée vers la consommation immédiate, ce qui n'est pas du tout évident avec les prix qui sont actuellement proposés aux producteurs, une grande partie de la production nécessitera le stockage». 
Un stockage dans des chambres dans un cadre organisé puisque, pour le moment, les quelques propriétaires des chambres qui se manifestent, exploitent la détresse des producteurs auxquels ils proposent des prix presque symboliques, autour de 15 dinars le kilo, alors que, selon les producteurs, la vente de leur produit à moins de 28 dinars, va les ruiner. D’où leur appel pressant au ministre pour sauver cette filière et les milliers d’emplois qu’elle génère. 
Faute de quoi, la campagne de la pomme de terre de saison qui devait être déjà engagée, sera compromise, et au mois d’avril, lors de la période de soudure, la pomme de terre sera vendue à 150 dinars le kilogramme. Pour le moment, rien n’est encore perdu et le ministère pourra largement intervenir. 
Y. Y.

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