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Rubrique Régions

ENVIRONNEMENT Oran se perd dans ses déchets ménagers

Être une grande métropole, cela ne se décrète pas, cela se vérifie à l’aune de deux secteurs, deux services qui révèlent ou non ce statut, à savoir «le transport en commun et la gestion des déchets ménagers». Et dans le cas d’Oran, il y a beaucoup de travail à faire comme constaté lors de la session ordinaire de l’APW, ce 20 et 21 mars, qui avait cinq dossiers à traiter dont celui très important de la gestion des déchets ménagers et des transports.
C’est, précisément, ces deux secteurs qui sont pris comme référent, partout dans le monde, pour évaluer la modernité d’une ville et l’évaluation du bien-être, de la satisfaction de la population à vivre dans cette ville. A Oran, nous en sommes loin, très loin, pour ce qui est de la gestion des déchets ménagers, qui enlaidissent à longueur d’année les rues et ruelles du centre-ville, les zones d’habitation, et ce, jusque dans les espaces verts.
Le dossier d’évaluation sur l’état de la gestion des déchets ménagers dans la wilaya et dans le groupement d’Oran (les communes d’Oran, Bir-El-Djir, Senia, Sidi-Chahmi) n’apporte rien de nouveau tant la situation est ancienne et dégradée. Il a, néanmoins, le mérite d’avoir mis en avant des données, qui sont importantes pour ensuite mettre en place une réelle politique efficiente de la gestion des déchets ménagers.
Avec une population de 1,7 million d’habitants, la production de déchets ménagers ordinaires et assimilés est comprise entre 496 000 t/an à 744 600 t/an. Soit une production comprise entre 0,8 à 1,2 kg/h/j. Une production qui se situe dans la norme française par exemple, mais la différence se situe surtout dans la maîtrise de la gestion.
Le rapport pointe les défaillances des communes, en charge de la collecte et la gestion des déchets puisque étant un service de base communale.
Les défaillances en matière de finance, puisque lesdites communes ont recours très souvent aux subventions de l’Etat. La mauvaise gestion des moyens est aussi mise en avant, l’absence de planification dans la collecte, ce qui relève de compétence absente et de non savoir-faire dans l’élaboration de l’organisation de la collecte.
Le rapport pointe, certes, l’incivisme de la population, ce qui est vrai pour expliquer entre autres les défaillances et l’état des lieux déplorables, en matière d’hygiène et de collecte des déchets, dans tous les centres urbains jusqu’au cœur de la ville d’Oran. Pourtant, les communes auraient pu trouver des financements supplémentaires en créant des activités de recyclage des déchets ménagers.
Une activité quasi inexistante alors que le potentiel recyclable des déchets ménagers est de 40%, sur le total des déchets produits, est-il révélé dans ledit rapport. Seulement 1% est recyclé à l’échelle de la wilaya alors que le coût de la dégradation de l’environnement atteignait dans les années 2000 7% du PIB, soit 3,5 milliards de dollars. L’urbanisation accrue, l’accroissement de la population ont dû depuis faire augmenter ce ratio.
F. Moulay
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