Les agents de la Direction du commerce et des prix ont observé hier matin un sit-in de protestation devant le siège de leur direction, de même que les employés présents dans leurs bureaux étaient également en grève.
Cette action de protestation de deux jours, puis 3 jours prévus la semaine prochaine, fait suite à la non-application de la plateforme de revendications en 10 points mise en place par le syndicat UGTA. Cette montée au créneau intervient au début du mois de Ramadhan, le mois le plus chargé pour cette administration. Pour les grévistes, leurs conditions de travail, ne correspondent pas à l’importance de leurs tâches et de leur rôle « nous sommes ceux qui protégeons la santé des consommateurs et l’économie nationale. Des inspecteurs spécialisés et agents assermentés ont des salaires entre 24 000 et 34 000 DA, c’est le maximum », explique un agent des contrôles. Ce dernier estime encore que lui et ses collègues ne bénéficient pas des primes octroyées aux douaniers, alors que le travail est le même. Les conditions de travail sont dénoncées encore « nous n’avons plus de véhicules de service, les agents utilisent leur propre véhicule ou prennent le bus pour aller faire des contrôles », nous a-t-on dit. La question de leur protection revient souvent mais aussi celle de la justice, « nous devons être des accompagnateurs de la justice dont nous sommes des auxiliaires en quelque sorte, lutter contre la fraude oui, mais pour lutter contre les grands fraudeurs, nous avons besoin de protection judiciaire pour ça et ne pas se retrouver incriminés ensuite pour avoir fait notre travail ». Durant la grève, avec quelque 400 agents et inspecteurs de terrain, le service minimum sera assumé par des brigades de deux personnes pour les produits périssables entrant au port, à l’aéroport ou bien entreposés au port sec.
Fayçal M.
