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Rubrique Régions

Aïn Defla Quand la ressource en eau est disponible à profusion et que l'organisation de l'exploitation souffre d'insuffisance

La wilaya de Aïn Defla, wilaya agricole par excellence, est riche en ressources hydriques ; elle dispose de 5 grands barrages et d'une dizaine de retenues collinaires.
Malgré tous ces atouts, certaines daïras et communes des piémonts du sud et du nord demeurent confrontées à l'insuffisance dans la distribution.
Pourtant des sommes colossales ont été injectées dans les équipements hydrauliques avec, à titre d'exemple, le renouvellement entier du réseau urbain dans des communes telles que Khemis Miliana où le réseau a été refait à l'aide d'une enveloppe de 84 milliards de centimes et à Miliana pour quelque 60 milliards. Cependant, dans aucune de ces villes citées en exemple la disponibilité du H24 n'a été encore atteinte malgré les promesses mirobolantes de certains ministres qui ont eu à gérer le secteur.
C'est pour remédier à cette situation que M. Ali Hamam, l'actuel ministre des Ressources en eau, en visite de travail dans la wilaya, lundi dernier, a accordé une enveloppe de 350 milliards afin de réhabiliter certains réseaux, rénover et ajouter certains équipements dans le but d'améliorer la distribution, une distribution plus juste et plus équilibrée en fonction de la demande des populations et de l'agriculture.
Lors de cette visite, il a aussi été question des stations d'épuration des eaux usées. A ce sujet, il n'y en a qu'une située à quelques encablures au nord-est du chef-lieu de wilaya, opérationnelle depuis 2007 d'une capacité de 50 000 eq/habitant mais dont, avec la naissance de nouveaux pôles urbains, la capacité se révèle aujourd'hui insuffisante, ce qui, a-t-on expliqué au ministre, nécessite impérieusement son extension à 70 000 eq/habitant.
Le ministre a compris cette nécessité et a, d'emblée, donné son accord, mais les responsables du chef-lieu de wilaya ont sollicité bien davantage, à savoir la réalisation de 2 autres Step (Stations d'épuration) l'une à l'est et l'autre à l'ouest de la commune.
Cependant, ce qui demeure incompréhensible, c'est que le projet de réalisation d'une Step unique pour le traitement des eaux usées de Khemis Miliana et de Miliana demeure à l'état de projet depuis une dizaine d'années bien que ces 2 dernières villes totalisent quelque 150 à 160 000 habitants.
A cette question, le ministre a répondu que ce projet a été frappé par le gel financier et que ce gel a été levé depuis. L'envoyé du gouvernement a fait savoir que ce projet est maintenant inscrit et la procédure en vue de sa réalisation suit son cours.
M. Hamam Ali, lors de la séance de travail avec les cadres de son secteur, a exposé une vision qui serait bien plus efficace si elle venait à être mise à exécution et qui consiste, selon lui, en l'adoption d’un plan global de connexion entre les différents barrages pour compenser le manque de remplissage de certains d'entre eux, réalisés là où les apports ont été insuffisants. Les barrages tels que celui de Harraza sur le territoire de la commune de Djelida qui n'a jamais reçu plus de 5 000 m3, parce que le choix du lieu de son implantation n'a pas été fait selon des normes objectives mais tout à fait subjectives.
S'agissant de la distribution des eaux de surface à partir des barrages, cela a été fait seulement au niveau du barrage d’Arrib (Sidi Ahmed-Bentaïba) qui alimente maintenant 6 communes et celui de Ouled Mellouk à Rouina qui doit aussi alimenter 6 autres communes.
Le barrage de Der Der (à Tarik-Ibn-Ziad) alimente seulement une des quatre communes de la wilaya de Aïn Defla. Le barrage de Arrib, le plus ancien (construit en 1948) alimente lui aussi une seule commune celle de Oued Chorfa alors que tout près, la commune de Djendel souffre d'un manque d’eau potable, et vit d'une multitude de sources car les nappes aquifères sont contaminées pas les nitrates et autres pesticides, affirme-t-on. En dehors de la seule commune de Oued Chorfa, le barrage d’Arrib alimente des communes de la wilaya de Médéa limitrophe.
Pareillement pour le barrage El Moustaqbal situé sur les hauteurs de la commune de Boumedfaâ. Il alimentait principalement les communes de Blida à l'est, mais depuis quelque temps, il alimente aussi les communes de Boumedfaâ, d'El Hoceïnia, Oued Zeboudj et même Hammam Righa.
Lors du point de presse, M. Ali Hamam a confirmé son aval pour la réalisation de 2 autres Step au niveau du chef-lieu de wilaya mais le projet ne sera réalisé qu'en 2020.
Un autre point soumis au ministre, le problème que pose l'eau distribuée dans les foyers alimentés à partir du barrage de Arrib, Sidi Ahmed-Bentaïba, certainement limpide mais qui dégage une odeur pestilentielle et insipide boudée par les habitants.
Cela est dû, explique-t-on, au fait que le traitement des eaux brutes ne passe pas par un purificateur utilisant le charbon actif, le système n'ayant jamais été acquis et encore moins installé et mis en service.
Pourtant un ex-ministre avait déclaré publiquement qu'il accordait une enveloppe de 5 milliards de centimes pour l'installation de ce purificateur des eaux, hélas, il semble maintenant que ce n'était qu'une fausse promesse, puisqu'à ce jour, ce système n'a pas été installé, tandis qu'au niveau du barrage de Ouled Mellouk de Rouina, il a été installé et l'eau produite est, assure-t-on, une eau tout à fait potable, incolore, inodore, purifiée et répondant tout à fait aux normes de potabilité.
Karim O..

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