Des mesures pour la revalorisation de la steppe de la wilaya de Naâma sont entreprises par le Haut-Commissariat au développement de la steppe (HCDS), pour un programme d’urgence 2019/2020, où 8.000 ha seront revalorisés et exploités, apprend-on.
De ce fait, plusieurs projets pouvant contribuer au développement durable de la steppe pour faire face à la sécheresse seront réalisés en faveur des éleveurs. Les potentialités, les perspectives de développement et les solutions préconisées existent et peuvent être mises en valeur dans les deux années, et ce, à l’effet d’accompagner les éleveurs à surmonter les méfaits de la sécheresse.
Ces opérations, indiquent encore les services de l’HCDS, consistent en la plantation, la protection et l’amélioration des parcours pour une meilleure production fourragère sur une superficie de 8.000 ha ; l’amélioration des conditions d’abreuvement du cheptel par des forages alimentés par l’énergie solaire ; la valorisation des eaux superficielles par l’aménagement des retenues collinaires, ainsi que la protection et la restauration des parcours naturels.
Des projets qui, sans doute, atténueront la souffrance des éleveurs frappés par une sécheresse extrême en période automnale, au moment où le prix de l’aliment de bétail frôle depuis le début de l’automne plus de 3.000,00 DA le quintal, ou encore les maladies (telles la blue tongue, la clavelet et autres…) qui sont autant de problèmes qui poussent les éleveurs vers l’exode à la recherche de la transhumance.
Pour rappel, sur les 20 millions d’hectares composant la steppe nationale, la wilaya de Naâma compte de près de 3 millions d’hectares. Des opérations de grandes envergures ont été lancées ces dernières années par les acteurs des secteurs de l’environnement, de la DSA, des forêts et du HCDS, dans les travaux de désertification, la préservation et l’amélioration des parcours, le reboisement pour faire barrage à l’avancée du désert et à la conservation des dunes de sable, la protection, l’amélioration et la restauration des parcours naturels, la préservation de l’activité de l’élevage, voire la diversification des activités de la steppe.
Notons enfin que, selon des écolos-chercheurs, les espaces arides et semi-arides de la wilaya sont aujourd'hui au centre d'enjeux importants : des espaces défavorisés et marginalisés, des activités agricoles encore à l'état primaire n'arrivant pas à satisfaire les besoins alimentaires locaux.
Or, en zone steppique, le patrimoine alfatier et les parcs de plantes et arbres fourragers continuent à faire l’objet d’un véritable pillage et d’une dégradation avancée.
Le processus de désertification a atteint un seuil critique, menaçant sérieusement et de manière régulière les ressources naturelles, les systèmes de production agricole, ainsi que les infrastructures, les populations et leur habitat dans cette contrée du Sud-ouest algérien.
B. Henine
