Placeholder

Rubrique Régions

LES PRINCIPAUX ACCÈS DE LA VILLE SONT BLOQUÉS Risque de chaos à Béjaïa

Depuis le coup de force réussi dernièrement contre la décision d’expulsion, rendue par le tribunal de Béjaïa à l’encontre de pas moins de dix-sept familles habitant sur les hauteurs de la ville, par les députés, toutes alliances confondues (FFS, RCD, Front El Moustakbal et indépendants), la population de la wilaya ne cesse d’inviter, soit sur les réseaux sociaux, soit par interpellation directe des élus à l’APN à venir à bout du grandissime marasme que vit la région depuis quelques semaines déjà.
A rappeler que depuis dimanche dernier, l’accès au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa est complètement bloqué à la circulation automobile. Pas moins de quatre routes nationales, à savoir la RN 9 reliant Béjaïa à Sétif, la RN 12 Béjaïa-Tizi Ouzou, la RN 26 menant de Béjaïa à Bouira et RN 24 reliant Béjaïa à Tizi via Azeffoun, sont fermées quotidiennement par des citoyens revendiquant chacun ses propres droits.
Aucune autorité n’a daigné se déplacer pour la rencontre des populations en furie, laissant le désordre et l’anarchie régner en maître. Des barricades hétéroclites sont érigées sur les chaussées par une dizaine de jeunes ne dépassant pas les 16 ans.
Même le président de l’Assemblée populaire Mehenni Haddadou, ayant à son actif plusieurs interventions dans le sens de l’apaisement des différentes révoltes citoyennes, depuis son investiture, est resté muet devant les dernières sorties musclées de certaines localités. «Il est quasiment dur, voire impossible d’entreprendre une quelconque démarche avec la population, si l’on ne tient pas ses promesses de régler les problèmes définitivement», révèle-t-on dans l’entourage de l’Assemblée élue. Côté palais Zighoud-Youcef, le député indépendant Braham Bennadji se bat contre vents et marrées pour l’union des forces de la région dans le but de contrecarrer l’évolution néfaste des événements qui touchent la wilaya depuis un certain temps. «Elus de Béjaïa, unissons-nous et prenons nos responsabilités historiques, sinon démissionnons, indignes de rester bras croisés», lit-on sur son mur Facebook. Celui-ci affirmait, hier, : «Nous avons discuté récemment d’une union sacrée entre élus et députés et ce, devant, le P/APW. Il a été décidé d’un commun accord de se réunir au bureau de ce dernier et l’avons même chargé de nous communiquer une date pour cette réunion.» Le souvenir d’une communion spontanée ayant regroupé les députés Khaled Tazaghart, Rachid Chabati, Chafaâ Bouiche, Braham Bennadji et tant d’autres dans l’affaire des expulsés de Dar-Nacer est toujours vivace dans l’esprit des observateurs, dans la mesure où leur démarche commune a soulevé de vives salutations citoyennes au niveau de la wilaya et de toute la région par leur réussite et leur notoriété. La solidarité entre ces députés a fait même repousser une décision de justice, prononcée en défaveur de 17 familles menacées d’expulsion de logements qu’ils occupent depuis plusieurs années.
A noter que la wilaya de Béjaïa demeure sans wali et ce, depuis la promotion de son ex-wali Mohamed Hattab au rang de ministre de la Jeunesse et des Sports. Les affaires courantes de l’administration sont actuellement gérées par son secrétaire général, qui, jusque-là, évite a priori de prendre des décisions concernant ces récurrentes fermetures de routes.
Kamel Gaci

Placeholder

Multimédia

Plus

Placeholder