Trois points étaient à l’ordre du jour de la session ordinaire de l’Assemble populaire de la wilaya (APW) de Annaba. Il s’agit du budget primitif 2020, de la situation des secteurs de la santé et de l’agriculture.
N’ayant pas fait l’objet d’opposition, le budget primitif, de quelque 1 886 325 196,85 dinars a rapidement été adopté à l’unanimité. Ensuite, ce fut le tour des deux dossiers importants pour une population estimée à près de 700 000 habitants. « Réhabiliter, moderniser et humaniser » le secteur de la santé. Tel est le résumé du constat établi par les membres de la commission santé de l’APW, suite à leurs multiples visites aux différentes structures sanitaires de la wilaya.
« En dépit de la réalisation, durant la dernière décennie, de plusieurs importantes infrastructures, tels le centre de lutte contre le cancer et d’autres unités sanitaires de proximité, le secteur enregistre encore des insuffisances, notamment dans la prise en charge hospitalière, constituant le point faible du secteur de notre wilaya », souligne le rapport de la commission.
Celle-ci énumère des insuffisances dans l’accueil, la célérité dans la prise en charge des malades au sein des urgences, le manque de praticiens au niveau des salles de soins (présence du médecin un seul jour par semaine), le service d’imagerie médicale, dont les appareils, d’un âge récent, sont souvent à l’arrêt. Même s’ils sont en service, les soins à domicile restent insignifiants. Ils ont concerné 121 malades.
Devant le gel de plusieurs opérations, le rapport reconnaît aux responsables du secteur un certain dynamisme ces dernières années, pour faire face aux nombreux problèmes qui empêchent les citoyens de la wilaya de prétendre à des soins qualitatifs. Dans sa réponse, le directeur de la santé fait état d’inscription d’un budget consistant pour un programme de 30 opérations d’un montant de 8 247 500 000 dinars. Jusqu’au premier semestre, 17 opérations sont en cours de réalisation, 13 gelées et 3 demandes de dégel.
La direction souhaite un déblocage des deux importantes infrastructures situées à El Bouni : l’hôpital chirurgie cardio-vasculaire pédiatrique et celui des urgences médico-chirurgicales (UMC) totalisant à eux deux 500 lits.
Les programmes en cours concernent, entre autres, l’étude et la réalisation de 9 polycliniques à travers la wilaya, l’acquisition des équipements médicaux pour les EPSP. Le DSP se félicite de la mise en service d’un banaliseur pour le traitement des déchets de soins et la prochaine acquisition d’un second pour la somme de 95 millions de dinars. Deuxième point à l’ordre du jour, le secteur de l’agriculture fait face à de multiples problèmes qui empêchent les agriculteurs de satisfaire entièrement la population en produits de la terre, malgré la riche plaine dont dispose la wilaya.
En premier lieu, la commission de l’agriculture cite l’éternel conflit des terres ârch qui n’a pas, à ce jour, connu de solution satisfaisante. Il y a aussi le manque d’eau pour l’irrigation (la wilaya ne dispose pas de barrage). Donc peu de superficies sont irriguées. Même les 86 retenues collinaires sont abandonnées à l’exception de 4 d’entre elles.
D'autres questions freinent le développement de l’agriculture, à l’instar des autres régions du pays. Elles ont trait aux prêts bancaires pour des investissements productifs, le retour aux cultures industrielles dont le tabac et le coton, jadis florissantes.
Dans son intervention, le wali, Toufik Mezhoud, a annoncé la distribution, qui devait se faire dans la journée d’hier mercredi, de 10 ambulances médicalisées dont sept pour le CHU et trois en faveur du secteur social.
A. Bouacha
