Le poids des aliments qui finissent chaque année à la poubelle à Guelma est incalculable. Un phénomène inacceptable.
«Doit-on faire bouger les lignes ?», s’interrogent les spécialistes. A l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée chaque année le 16 octobre sous l'égide de l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture, des citoyens appellent à une mobilisation «pour réduire ce gaspillage, du moins de moitié». Plus de 200 kg sont jetés chaque année par un seul foyer, déplorent-ils. Un chiffre qui fait froid dans le dos, à en croire ces estimations. Ces pertes représentent un coût exorbitant et un impact sur le climat, «du fait que ces déchets principalement composés d’eau perturbent le bilan énergétique en incinération, provoquant des émissions de CO2», précise un cadre local travaillant dans le secteur de l’environnement.
«Je n’en peux plus de voir tout ce gâchis», ajoute-t-il. « Mais ça ne sert à rien une mobilisation d’une journée, si la partie recommence dès le lendemain.» Pour Rachid, un retraité de l’éducation, le bilan est tout aussi alarmant : «C’est en rationalisant nos achats et en cessant de gaspiller au quotidien qu’on incitera aussi les autres à changer.»
Face à une telle situation, l'on ne peut que déplorer la léthargie des acteurs concernés dans ce domaine. Et pour preuve, la Journée mondiale de l'alimentation qui a coïncidé avec ce mercredi 16 octobre est passée sous silence.
Mis à part la rencontre de sensibilisation organisée par la Chambre d’agriculture de la wilaya de Guelma, aucune activité marquante n’a été programmée pour célébrer cet évènement.
Noureddine Guergour
