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Rubrique Régions

Guelma Trop de désordre et d'insalubrité au marché des fruits et légumes de «Charaâ Etatawaâ»

Les Guelmois dénoncent le désordre et l'insalubrité du marché des fruits et légumes du boulevard du Volontariat, appelé communément «Charaâ Etatawaâ».
Un espace vital qui croule sous les immondices, puanteur généralisée et déchets amoncelés dans tous les coins de ce grand boulevard. Des violations choquantes des règles d'hygiène dans la chaîne de transport et de conservation de viande ont été révélées par les habitués de ce souk. «Il existe des problèmes d'hygiène profondément préoccupants dans ce marché très fréquenté», déclarent-ils.
Certains des problèmes dénoncés sont la contamination de certaines pièces de viande, de poulet et parfois du poisson, exposées à la température ambiante, le nettoyage inadapté et les conditions insalubres, de la viande hachée préparée à l’avance dans de mauvaises conditions d'hygiène.
Des étals de fruits et légumes, des cageots de sardine… sont sur le trottoir, à même le sol : désordre caractérisé, insalubrité, non-respect des normes de sécurité alimentaire due vraisemblablement au caractère incorrigible des commerçants de l’informel.
Le marché des fruits et légumes du boulevard du Volontariat s'affaisse sous des monticules d'ordures. «Les consommateurs adeptes des produits bon marché, ne doivent pas se laisser tenter par ces viandes pratiquement moins chères, mais qui ne valent pas le coup», a indiqué un praticien du service de la prévention.
Ce dernier affirme qu’une grande partie des intoxications enregistrées au service des maladies infectieuses sont d’origine alimentaire. Aurait-il fallu qu’on pointe du doigt ce marché qui se trouve en profond désordre et dénoncer son organisation et ses mesures d’hygiène et de sécurité… pour que les responsables concernés réagissent ? Les multiples appels lancés ces dernières années aux élus locaux par les riverains sont restés vains.
La situation empire au marché des fruits et légumes du boulevard du Volontariat qui croule sous les immondices. Les déchets sont éparpillés avec leur lot d’odeurs nauséabondes et de rongeurs qui infestent tout le quartier.
Les habitués déplorent également le phénomène constaté lors des tournées entre les étals, «gare à celui qui refuse un produit pourri ou celle qui conteste la fiabilité de la balance, le comportement de certains commerçants de ce marché crée un climat désolant», déclarent-ils. Ces derniers se remémorent le bon vieux temps où les vendeurs chantaient la succulence de leurs fruits, la fraîcheur de leurs légumes, d'en préciser leur origine. Ammi Ali, un ancien habitant de «Drjouj El Marchi» à la place Harcha-Hacene, regrette ces traditions «qui ont la fâcheuse tendance à s’estomper».
Pour les citadins, «les élus locaux ont jusqu’ici quasiment occulté les véritables enjeux liés à l'environnement et au bien-être des riverains. Par exemple, les espaces verts de la cité Aïn Defla, un quartier populaire sur les hauteurs de Guelma, se transforment en décharges publiques de fortune qui servent souvent de nourriture pour des troupeaux de vaches».
Ces derniers estiment qu'il y a urgence à agir si nous voulons réussir à contenir la dégradation grandissante du paysage urbain à Guelma.
Noureddine Guergour

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