Ce sont trente wilayas de l’Algérie et cinq pays, à savoir le Mali, la Tunisie, la Syrie, la Turquie, et le Maroc, qui prendront part au premier Festival international de la gastronomie. C’est à l’initiative du Club des artisans-boulangers d’Oran (Cabo) que cet évènement des arts culinaires aura lieu à Oran, au niveau du centre commercial Liper City, du 21 au 24 novembre 2018.
Si au départ, les organisateurs avaient pour vision d’organiser un festival local et voir son évolution au rythme des éditions, l’engouement des uns et des autres a changé la donne. «Voilà qu’au fil des jours, nous avons constaté qu’il prenait une autre dimension avec la participation de chefs de renom de la gastronomie de différents pays, sans oublier le nombre de wilayas qui ont exprimé leur volonté d’y prendre part», dira Bahiche Fouazi, président du Club des artisans-boulangers.
Une telle rencontre est l’occasion, dira l’intervenant lors d’un point de presse, d’élever le niveau de la gastronomie en Algérie et de tous les arts culinaires en général, mais surtout, ajoute-t-il, il faut aller vers la formation.
Les dates de ce festival coïncideront avec la naissance du Prophète (QSSL), l’occasion pour les organisateurs de saisir cette symbolique religieuse en mettant en avant les plats traditionnellement cuisinés pour cet anniversaire. Ainsi, toutes les wilayas participantes, le Sud y compris, pourront présenter chacune sa spécialité.
Prenant part à cette rencontre, Hajij Ilias, représentant de la Direction du tourisme, a salué cette initiative, rappelant qu’avec ce type d’initiative, l’on se dirige vers un équilibre entre la qualité et la quantité. «L’occasion pour les professionnels d’échanger leurs expériences respectives et d’en acquérir de nouvelles en étant à l’écoute des grands chefs qui vont prendre part à cet évènement.»
Pour sa part, le chef cuisinier Mustapha Ben Saâdi voit en ce festival qui met à l’honneur la gastronomie l’opportunité d’un échange entre les cultures de différents pays, mais pas seulement, puisque la participation de plus d’une trentaine de wilayas du pays permettra de découvrir les plats traditionnels de chaque région, ainsi que leurs spécialités. Toutefois, l’intervenant déplore ce constat qui semble se généraliser avec l’autoproclamation de celui qui veut d’être un «un grand cuisinier gastronomique et se fait éditer un ou plusieurs livres», rejoignant ainsi le représentant du tourisme sur la nécessité de mettre en avant l’aspect qualitatif de ces arts culinaires.
Durant ce festival international de la gourmandise et de la gastronomie, il est prévu des démonstrations de cuisine en direct auxquelles le public est cordialement et même vivement invité et aura droit à la dégustation. Il est également question des concours culinaires ainsi que des formations diplômantes dans les métiers de la boulangerie, la viennoiserie, la pâtisserie, ainsi que les gâteaux traditionnels. Les chefs de différents pays mettront en exergue leur expérience et savoir-faire en confectionnant en direct devant le public des recettes qui respectent le bien-être et la santé du consommateur, ainsi que des astuces de cuisine pour réussir au mieux les différentes recettes culinaires.
Les organisateurs n’ont pas omis de prendre en considération l’éloignement du lieu où aura lieu le festival (El-Kerma) et ont prévu le transport gratuit pour le public au départ de la ville nouvelle.
Amel Bentolba
