Tout d'abord, je suis content que le DG de CNR ait été désavoué, lui qui jubilait il y a quelques mois en nous lançant à la figure qu'il n'y aurait aucune augmentation, même si celle-ci est dérisoire.
En plus d'avoir outrepassé ses prérogatives, il a pris le risque de menacer la paix sociale, et ce, plusieurs mois avant l'échéance, mettant les retraités dans une angoisse bouleversante et gratuite.
S'il ne démissionne pas, il faut le limoger et instruire son successeur pour qu'il s'abstienne de parler de ce sujet qui, nous l'avons vu, relève du président de la République en personne.
Dans le préambule du communiqué (NDLR : du ministère du Travail, publié dans «Le Soir retraite» du mardi 15 mai 2018), il est spécifié que l'augmentation a été décidée pour conforter le pouvoir d'achat des retraités. C’est indécent et faux car :
1- pour beaucoup, elle est inférieure au taux d'inflation officiel qui est pourtant en deçà de la réalité ;
2- même pour les autres années, cette règle n'est pas respectée car la prise d'effet a lieu en mai et sans effet rétroactif ;
3- enfin, pour ceux qui ont des montants de pension juste au-dessus des paliers, ils peuvent se retrouver lésés et rattrapés, voire dépassés par ceux qui avaient des pensions de retraite inférieures.
Hammiche Aziz