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Rubrique Culture

Sortie de son nouvel album ESSEHA Aziz Kamache de retour avec du lourd

Pas question de lâcher prise avec une telle inspiration poétique, semble signer l'artiste Aziz Kamache, avec la sortie de son nouvel album intitulé Esseha (La santé).

À la fois notaire du grand Alger, depuis des dizaines d'années et chanteur poète, l'homme se réserve le droit de jongler avec tout, sauf l'ennui, bien qu'il ait traversé des moments durs dans sa vie, notamment familiale.
L'album, selon les disquaires de la région de Kabylie, interrogés au lendemain de sa sortie, serait un franc succès. «Le pourquoi ? Vous le savez tous, Aziz Kamache est un notaire depuis de longues années, personne n'avait prédit qu'il serait chanteur un jour. Le pari est vraiment fou. Ses chansons sont non seulement poétiques, mais elles dégagent aussi un sentiment de choses vécues. les citoyens l'ayant écouté éprouvent un réel plaisir», nous dira Nordine Aït Saïd, un fan de Aziz Kamache.
Esseha (la santé humaine) que chante le notaire-poète dans cet album s'éclipse du jour au lendemain, malgré la longévité de tout un chacun et sa joie de vivre dans ce monde. Il arrive le jour où celle-ci, «esseha», finira par tromper l'être humain en le ménageant dans les douleurs et les couloirs des hôpitaux. «Toutes les richesses du monde ne valent rien devant le manque de cette énergie divine», dixit le chanteur.
«Ezmane (Le temps) parle du moment vécu. si celui-ci peut se réhabiliter quelque temps en arrière !» Kamache Aziz exprime poétiquement, entre autres, le regret qu'éprouve la personne de son vivant face à ce sentiment de faiblesse, qui ne vient jamais à l'avance ou seulement au début de chaque engagement. Bien au contraire, le regret intervient souvent à la suite des choses. De cette chanson, on comprend bien que l'artiste chante l'amour, le temps, la famille, la solitude et le abîmes des nuits douloureuses, entre autres.
Yemmas bourawiw (La maman de mes enfants) est une magnifique dédicace aux sacrifices des mamans.
La chanson est tout simplement un chef-d'œuvre de son album. Un symbolique et à la fois magnifique hommage a été rendu aux femmes et à toutes les épouses du monde. «L’épouse est considérée comme le bras droit de l'homme et reste un pilier indestructible du foyer avec son rôle dans l'éducation des enfants, ses tâches quotidiennes et ses souffrances.
El ferh (La fête) est aussi une chanson rythmique dans laquelle le chanteur fait part de toutes ces journées festives que nous fêtons à longueur d'année entre les fêtes religieuses et les fêtes nationales en passant par la journée de Yennayer. Il s'agit là purement d’un hymne à la joie et à la fête.
De ses premiers pas vers l'école, jadis, Aziz Kamache, avec cet album, est tombé dans la nostalgie des jours heureux de son enfance. Il s'est rappelé de ses premiers chemins empruntés vers l'école, chaque jour, en hiver comme en été, où se croisaient toutes ces femmes, ces hommes et ces enfants, devenus, par la force du temps, une famille en communion. Ces routes paysannes, malheureusement, ont disparu de nos jours, dit le chanteur. Tout comme El Hara ou «La maison), ces anciennes maisons que les parents ont construites avec souffrance et abnégation. Ces dernières qui réunissaient toutes les familles, petits et grands, autour d'un café, d'un dîner dans une parfaite ambiance, qui n'existe plus de nos jours.
Azezor, qu'interprète le poète-chanteur à l'issue de cette œuvre, parle d'une ancienne chanson d'amour composée à l'aube de sa vie à l'université où il animait déjà des galas au profit de la communauté estudiantine, avec un œil bien fixé sur le premier amour de sa vie datant de trente ans.
En hommage à sa maman disparue, il y a quelques mois, Aziz Kamache l'a chantée avec amour, tendresse et regret. Sa maman a rejoint son père, le laissant seul, triste, mais déterminé à vivre sa vie comme elle doit l'être, notaire et poète-chanteur !
Kamel Gaci

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