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Rubrique Société

Soldes d’hiver Grandes surfaces et boutiques prises d’assaut

Ils étaient très attendus par les amoureux du shopping. Les soldes d’hiver ont commencé depuis le 18 janvier et se poursuivront jusqu’au 28 février. 

Premiers arrivés, premiers servis. Tailles, couleurs, modèles, il y en aura pas pour tout le monde. Alors on se presse dans les magasins. Certains ont pris une longueur d’avance en repérant, au préalable, les articles qui les intéressaient. 
Pas de quoi sauter au plafond ! Les bonnes affaires, ce n’est pas pour cette fois-ci ! En dépit des remises, les prix des articles ne sont pas donnés. Les commerçants justifient ces prix par la flambée de l’euro sur le marché de la devise. En tout cas, une chose est sûre : en dépit de la crise, il y a foule dans les boutiques et centres commerciaux à l’occasion des soldes d’hiver.

Soldes, soldes, soldes !
Sur les vitrines, des affiches alléchantes qui attirent les chalands : -20, -30, -70%. Doudounes, vestes, blousons, manteaux, robes, jupes, pantalons, chemises, chaussures, joggings, baskets, bottines... les clients  vont à la pêche aux bonnes affaires et jouent des coudes pour profiter de ces rabais. « Je viens d’acheter une paire de chaussures de marque Géox », nous lance Mahmoud (28 ans). « Je l’ai eue à 16 000 DA au lieu de 20 000 DA. Vu la qualité de cette chaussure, je sais que je vais en profiter longtemps et que son prix sera bien amorti. 4 000 DA, ce n’est pas beaucoup mais c’est déjà ça de gagné ! », assure-t-il.
Hind (34 ans) a fait le tour des magasins. Elle est à la recherche d’un sac à main, de bonne qualité. La déception se lit sur son visage. «  La plupart des boutiques n’ont pas consenti de soldes sur les sacs à main », dit-elle.« Ils se vendent autour de 6 000 DA ! Chez Show Sur les sacs affichent des rabais de 20% mais les prix restent inaccessibles pour les petites bourses. Il faut compter environ 14 000 DA. Ce n’est vraiment pas dans mes moyens de m’offrir un sac à main soldé à ce prix-là. J’étais aussi intéressée par un chemisier en soie mais son prix : 8 000 DA m’a vite découragée.Les soldes sont parfois des attrape-nigauds dont il faut se méfier. Les commerçants gonflent les étiquettes puis font semblant de faire des ristournes. C’est de la poudre aux yeux. Les services de contrôle ont du pain sur la planche, à mon avis ». Souhila (49 ans) profite du mardi après-midi de libre de ses deux adolescentes pour faire un tour au nouveau Shopping Center de Ben Aknoun. Jennyfer, Pimkie, Kiabi, Celio... les marques internationales se mettent en mode solde attirant une nombreuse clientèle. « Je voyage régulièrement, pourtant je préfère profiter des soldes en Algérie que de payer mes  fringues et celles de mes filles en euros », nous dit-elle.

En attendant les plus bas prix
D’autres préfèrent patienter et attendre la deuxième ou la troisième démarque pour faire leur shopping. Cette question partage deux amies. Sorties faire les soldes ensemble, Faïza (30 ans) et Naïma (28 ans) ne sont pas sur la même longueur d’onde. « Attendre que les soldes atteignent 70%, c’est prendre le risque de ne pas trouver ni la bonne taille ni la couleur adéquate. Il ne restera que les invendus, ‘’el khorda’’ comme on dit chez nous ! », soutient Faïza. 
La jeune femme vient de jeter son dévolu sur une doudoune noire affichée à 7 500 DA au lieu de 9 000 DA, sous le regard réprobateur de Naïma. « Ce n’est pas ce qu’on peut appeler un prix cassé. Si tu patientes encore deux semaines, tu pourrais l’avoir à moitié prix », insiste-t-elle. Mais son amie tient à effectuer son achat. « Mieux vaut un  tiens que deux tu l’auras. Cette doudoune me plaît et je ne vais pas prendre le risque de la rater, non ! », tranche-t-elle.
Côté chaussures, bottes et bottines, les étalages offrent un large choix. Les bottes sont soldées entre 6 500 et 9 000 DA, les bottines entre 3 500 et 4 500 DA. « Ce sont des articles importés d’Espagne », nous dit le vendeur de cette boutique rue Didouche-Mourad. « C’est un très bon prix vu la hausse de la devise sur le marché parallèle. » 
Une cliente entre dans le magasin. Elle examine une paire de bottes  sous toutes les coutures et affiche une mine dubitative en voyant le prix. « Je pensais trouver des prix plus avantageux en sortant aujourd’hui  de chez moi », regrette-t-elle. « Cette année, les prix des bottes même en soldes sont intouchables. Je vais me contenter de mon ancienne paire », dit-elle en quittant la boutique. Autres enseignes prises d’assaut : celles de la lingerie et des pyjamas. Avec des soldes entre 20 et 50% beaucoup d’articles trouvent preneurs. « Je suis en train de constituer mon trousseau », nous révèle Fifi (24 ans). « Je profite des soldes pour acheter le maximum de  sous-vêtements et de chemises de nuit. En temps normal, ils sont beaucoup plus chers .»
Les soldes, un gros business pour les commerçants mais aussi une occasion pour beaucoup de personnes de mettre de la nouveauté dans leur dressing avec le sentiment d’avoir réalisé une bonne affaire !
Soraya Naïli

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