La fête de Yennayer dans la wilaya de Relizane a été accueillie dans la joie et la communion à travers l’ensemble de ses communes.
La célébration de Yennayer traduit un sentiment d’appartenance à une culture ancestrale qui prend sa source dans les us et coutumes propres aux civilisations qui se sont succédé dans le pays.
Yennayer est vécu comme un grand moment de communion et de prière, notamment au sein de certaines confréries religieuses, où cette célébration prend, parfois, les allures d’un rite «mystique » à travers l’organisation de veillées incantatoires et de chants religieux, implorant l’aide et la bénédiction d’Allah pour les biens présents et futurs, comme le faisaient, autrefois, les anciens qui, au début de la saison agricole, priaient pour que les récoltes soient bonnes et abondantes.
«El-Aâm» ou encore «Djrez» se distingue, en milieu sédentaire, par ses aspects culinaires, symbolisés par des plats traditionnels à base de viande, de poulet et de pâtes faites maison, dont la préparation varie d’une région à une autre. Les plus prisés restent, sans conteste, le couscous et le trid. Des plats accompagnés, d’habitude, de gâteaux traditionnels, dont les «maâreks» (crêpes à base de semoule), ou encore «rfiss», mélange de galettes de pain, de semoule et de dattes, qui sont servis accompagnés de café et/ou de thé à la menthe durant toute la durée de la fête. Cette pratique, encore en vogue dans de nombreuses familles citadines, est une façon de souhaiter richesse, bonheur et prospérité. D’autres familles profitent du Nouvel An amazigh pour effectuer des visites entre famille en échangeant des plats remplis de bonbons et de friandises.
A. Rahmane