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Rubrique Société

Urbanisme L’ancienne ville de Guelma, entre histoire et rénovation

Guelma est une cité jadis qualifiée de grouillante et sans cesse en mouvement, les jours fériés et à la veille des fêtes religieuses. Les autochtones décrivent, avec émotion, le quotidien de la «foule» de Bab Essoug, le plus ancien quartier situé sur les hauteurs de la ville.
C’était là où habitent les familles des couches pauvres, modestes et moyennes. Dans ces habitations éloignées des quartiers chics de la ville, se cachent «des pauvres mais fiers !», ceux qui jouissent du fruit de leur sueur, ils sont rares les riches qui iront les chercher à cette extrémité de la cité pour leur demander s'ils ont besoin d'aide. Mais ils ont subsisté grâce à l’esprit de solidarité, qui caractérisait les relations entre eux en ces temps durs, où la générosité et la solidarité n’étaient pas de vains mots «Zaouali ou fhel». Il y avait aussi des jeunes écoliers et collégiens sages et studieux.
Ce fut dans ce quartier que des personnalités de renommée, natifs de cette ville, sont nés et y ont grandi. Certains sont issus de familles qui occupaient une seule chambre, où les grabats étaient un luxe, et les ustensiles de cuisine sont rangés avec les vases et les vieux livres. Les enfants, torse et pieds nus, se couchent pêle-mêle. D'autres familles ont vécu un véritable calvaire, chassées faute de paiement du loyer, elles errent chaque fin d’année et promènent leurs misérables meubles d’abri en abri. Bab Essoug était aussi réputé pour ses intonations de vente à la criée poussées par les marchands ambulants, qui exerçaient leurs activités dans ce quartier emblématique de Guelma, donnant une image du bruissement de cet endroit.
Le vendeur du « Hindi », figue de Barbarie, le crieur de volailles et d’œufs de ferme, le marchand de vieux habits, … c’est à qui chantera sa marchandise sur un mode haut et attirant. Ils élancent leurs voix au milieu de la foule et par-dessus les toits, les Guelmois les supportent par routine. Quoi qu’il en soit, Bab Essoug, Rahbet Ezraâ, Errouine, Bordj Hmam, El Couminel, le marché du centre-ville, Znaïka Edhaïka... sont des lieux de mémoire et de patrimoine.
Aujourd’hui, ils ont tellement changé qu’on ne peut même pas les reconnaître. Ils découvrent que la cité vit une très grande mutation et qu'elle ne ressemble plus à ce qu'elle était il y a plusieurs années, bien avant cette explosion urbaine et architecturale. Tous ces changements témoignent du «malaise de Calama».
Les efforts ne doivent pas se relâcher en faveur de ces lieux emblématiques qui méritent une attention particulière alors qu'ils sont chargés d'histoire.
Noureddine Guergour

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