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Rubrique Société

Oued Fodda (Chlef) Le 8 septembre 1960 : la bataille mémorable de Z'babdja

Les habitants du douar des Z'babdja, situé entre Oum Dhrou (Ex-Pontébas) et Oued Fodda à l'est de Chlef, et les aînés surtout se souviennent de ce qu'ils ont vécu en ce 8 septembre 1960 de la bataille qui a opposé un groupe de moudjahidine de l'ALN et de la soldatesque du pouvoir colonial de l'époque.
Selon plusieurs témoignages, une réunion de responsables de la «Nahia» (district) de l'ALN devait avoir lieu dans une maison du douar, un groupe d'habitation isolé, retiré et situé à quelques encablures au sud de la RN4.
Selon ces sources, les éléments de l'ALN se croyaient à l'abri mais ils ignoraient que les services de renseignement de l'armée coloniale avaient été informés de la tenue de cette réunion.
Les personnes qui s'en souviennent racontent : «Très tôt le matin de ce 8 septembre, un jeudi, une armada de militaires surarmés, appuyés par des matériels lourds, s'est déployée tout autour du douar bouclant toutes les sorties avant de tenter d'investir les lieux et engager un combat qui dura plusieurs heures.»
Face à la supériorité en hommes et en matériels de l’ennemi, les combattants se sont battus vaillamment. Si bien, dit-on, que la soldatesque avait fait appel à des renforts qui arrivèrent de Oued Fodda, de Pontébas (actuellement Oum Dhrou et d'Orléansville (Chlef), appuyés par l'aviation et des commandos qui ont été déversés au sommet des collines par des hélicoptères surnommés «Bananes», à double hélices. A la fin de l'opération, on rapporte que les troupes coloniales ont perdu 39 militaires tandis que 12 moudjahidine sont tombés au champ d'honneur, les armes à la main. Les témoins ajoutent : «Pour se venger des lourdes pertes subies, les chefs de l'opération s'attaquèrent aux civils par des exécutions sommaires et des tortures contre les vieilles personnes, les femmes et les enfants.»
Aujourd'hui, que reste-t-il d'un de ces hauts-lieux de la Résistance qui a mené au recouvrement de l'Indépendance ?
Hormis les souvenirs gravés dans la mémoire de ceux qui ont vécu ce jeudi 8 septembre 1960, aucune trace, aucun mémorial n'a été construit en ce haut-lieu de la lutte armée. Selon les moudjahidine encore vivants, bien des démarches ont été effectuées auprès des instances locales, mais toutes sont restées sans écho comme si les responsables d'aujourd'hui ne se sentent pas concernés par les sacrifices inestimables de ces femmes et de ces hommes qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes, leur sang et leur vie. A ce sujet, un moudjahid dira : «Que laisserons-nous aux générations à venir ? pas grand-chose du combat héroïque que nous avons mené et que d'autres générations avant nous déja, ont mené aussi.»
Karim O.

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