Les jeunes ont été les premiers à répondre à l'appel. Ils sont présents partout et prêts à toutes les guerres. La mobilisation sur tous les fronts est prépondérante mais malheureusement les agissements de certains impactent négativement cet élan de solidarité et de cohésion.
Malgré l'état d'alerte et les mesures d'urgence entreprises par l'État dans le but de freiner la propagation du coronavirus, il est regrettable de constater qu'une certaine catégorie de citoyens mènent une tout autre bataille celle du gain facile au détriment des plus démunis et des plus vulnérables.
Le constat a été peu reluisant dès le début du lancement du plan de lutte contre l'épidémie. Au moment où les jeunes se sont mobilisés pour participer et optimiser ce processus, d'autres personnes ont profité (et continuent à le faire d'ailleurs) de la conjoncture actuelle pour saigner les bourses des ménages et s'enrichir sur le dos des autres. Dans ce sens, le meilleur exemple a été donné par des commerçants véreux qui se sont adonnés à la spéculation en usant de tous les moyens allant jusqu'à la mise sur les étals de produits périmés ou impropres à la consommation. Une traque sans merci leur est livrée par la police, la gendarmerie ou encore les inspecteurs du commerce et un grand nombre d'entre eux vont devoir répondre de leurs actes devant la justice dans les tout prochains jours.
Une autre catégorie de la population «plus royaliste que le roi» tente de semer le désordre et la discorde en faisant la prière à même le sol dans la rue trouvant à redire quant à la fermeture des mosquées malgré la gravité de la situation.Certaines personnes bravent le confinement et continuent à s’attrouper sur la place publique de la ville de Médéa par ignorance ou insouciance, qui saurait le dire. D'autres portent une bavette mais font un brin de causette autour d'une table dans un café.
Pour le transport en commun, ce sont les transporteurs clandestins qui ont carrément bravé le protocole dans la mesure où ils continuent à assurer les navettes au moyen de leurs petites fourgonnettes appelées communément «Capsoula» car effectivement leurs voitures dans lesquelles se confinent 7 passagers dans des conditions d'hygiène déplorable ressemblent à des capsules.
Des commerçants contrevenants pris en flagrant délit d'effraction ont été sommés de se soumettre aux conditions d'hygiène requises : port de gants, aseptisation des pièces de monnaie et autres sous peine de fermeture immédiate de leurs commerces.
M. L.
