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Rubrique Société

Guelma Lutte contre le sida, le sujet est-il encore tabou ?

Le mouvement associatif local fustige une situation « floue », en matière de lutte contre le sida, soulignant que l’évolution de la prise en charge et les découvertes de séropositivité restent un sujet tabou et constituent donc le plus grand problème auquel les autorités sanitaires sont confrontées. 
« Souffrances somatiques et psychologiques » « peur » …, le constat est amer à la veille de la Journée mondiale de mobilisation contre cette maladie. 
Les avis rendus par certains spécialistes et des représentants d’associations sont cinglants. Ces derniers appellent à une évaluation plus transparente « pour être plus efficace ». 
« Il est temps de vulgariser le processus préventif de cette maladie, surtout que les outils de lutte contre cette épidémie sont disponibles, qu’il s’agisse du dépistage ou des traitements dans leurs différents usages », nous déclare un jeune médecin, en précisant qu’une remobilisation forte et une intervention concertée de grande ampleur s'imposent à tous les niveaux. « En dépit des efforts engagés par les pouvoirs publics, l’absence des indicateurs ne nous permettra pas de faire une évaluation efficace de cette épidémie », estime ce même praticien qui exerce dans le secteur privé. 
En décembre 2018, des spécialistes centraux du secteur de la santé ont pointé des chiffres « stables », des découvertes de séropositivité à l’échelle nationale. 
Le rapport communiqué fait état de plus de 12 000 cas enregistrés depuis 1985, avec une moyenne de 700 à 800 cas par an, en précisant que plus d’un tiers ont été dépistés à un stade avancé. « Mais le chiffre des séropositifs est global au niveau central », précise une praticienne spécialiste du service de prévention de la DSP. 
Il reste maintenant à confirmer cette situation « stable ». Surtout que pour certains spécialistes, ces chiffres sont en deçà de la réalité. 
Peu savent, en effet, que des milliers d'individus séropositifs ont perdu la vie, et d’autres souffrent des complications de cette maladie et des attitudes discriminatoires. 
Cette date a été choisie pour rappeler que le sida fait des ravages. Mais, apparemment, ce dimanche 1er décembre, il n'y aura pas à Guelma d’espaces consacrés à ce thème, pas de stand, pas de communications… « Sauf des séances d’éducation pour la santé à la radio locale, et au niveau des UDS de santé scolaire », nous précise une source proche du service de la prévention générale. Passe-t-on encore sous silence un pareil évènement ? Mais cela ne signifie nullement que des bénévoles ne sont pas mobilisés. 
Noureddine Guergour 

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