Placeholder

Rubrique Société

Colloque sur la Jurisprudence de l’École malékite à Aïn Defla Plus de 1 000 participants venus de 22 pays

Depuis sa première édition en 2005, ce colloque, qui se tient pour la 15e année consécutive à Aïn Defla, n’a pas cessé de prendre, d’année en année, une importance et une renommée qui ont dépassé les frontières du pays, attirant de plus en plus l’attention des chercheurs, des Oulémas et des économistes.
Cette année, les organisateurs ont choisi un thème soumis à débat d’une importance particulière, à savoir « Les préceptes et les fondements de l’école de l’imam Malek Ibn Anis, l’école de Médine, le fondateur d’une école qui compte parmi les quatre écoles qui éclairent la jurisprudence de la religion musulmane et sur ses pratiques sociales, économiques et humaines, telles qu’elles sont inscrites dans le Coran et la Sunna».
Ce qui a donné une notoriété particulière à ce thème est le fait qu’il s’attache à apporter l’éclairage de la religion musulmane sur « les pratiques dans le cadre des transactions financières et monétaires dans les domaines publics et privés ». 
Ce thème est d’autant plus important qu’il intervient à un moment où l’Algérie et les Algériens découvrent le volume insoupçonné de la corruption générée par des pratiques de politiques qui ont mis à mal l’économie du pays et hypothéqué son avenir par des détournements de deniers publics à leur profit et au profit des leurs, au détriment du bien-être de la société algérienne. Des pratiques qui ont discrédité l’Algérie et ont terni son image sur le plan national et mondial.
Ce colloque, dont l’ouverture a été présidée par le ministre des Affaires religieuses, Youcef Belmehdi, et ce, après le discours de bienvenue du wali, Aziz Benyoucef, au nom de tous les habitants de la wilaya, en présence des autorités civiles et militaires, a vu la participation de quelque 1 000 invités venus de tous les coins du pays, des représentants de pas moins de 22 pays du monde arabomusulman, ainsi que des walis qui ont exercé à Aïn Defla.
Au programme des interventions sont inscrits plus de 100 spécialistes, dont des banquiers et des chefs d'entreprises et autres responsables d'institutions financières, des femmes et des hommes, qui se sont penchés sur l’école malékite et sa jurisprudence.
Dans son discours inaugural, le ministre n’a pas manqué d'exprimer sa profonde satisfaction quant à l’arrêt de l'hémorragie de la fuite des ressources financières du pays et de la corruption en déclarant : « Nous remercions Dieu que des hommes se soient élevés pour stopper ce grave phénomène qui a miné le pays et détruit ses équilibres .»
 Lors du point de presse qu'il a animé, ensuite, le ministre dira, d’abord, que ce colloque est devenu une référence régionale et même mondiale où on vient puiser des connaissances approfondies de l'école malékite et de sa doctrine, dans ce creuset du savoir qui se construit et se renforce dans la wilaya de Aïn Defla. Tout comme il s'est réjoui de la présence à cette importante rencontre du ministre de la Jeunesse et des Sports et de  sommités mondiales dans le domaine de la jurisprudence malékite. 
Il appellera aussi à dépasser les préceptes théoriques de cette doctrine et à œuvrer à la mise en place de pratiques commerciales et financières par des applications pratiques des enseignements énoncés par cette école, exhortant les médias à apporter leur concours pour sensibiliser les citoyens à l’arrêt de toutes les formes de gaspillages des énergies, de l'eau et du pain. 
Il cite le chiffre de 10 millions de pains par jour qui finissent dans nos poubelles. « C'est un phénomène catastrophique intolérable et toutes les institutions concernées doivent s'impliquer dans cette lutte contre le gaspillage, en l'occurrence les mosquées, l'école, la famille, les parents .». 
Et d’ ajouter : « Nous devons développer des réflexes du savoir-consommer, en éduquant aussi nos enfants qui seront les hommes de demain .» En un mot, il s’agit d’un discours plus moralisateur que politique.
Cependant, le ministre a quand même appelé les uns et les autres à faire connaître davantage les préceptes religieux, notamment ceux de l'école malékite, à nos enfants dans nos écoles et à s'investir davantage dans les pays subsahariens pour faire connaître les principes fondamentaux énoncés par l'imam Malek Ibn Anis, fondateur de la deuxième école de jurisprudence après celle de l'imam Abou Hanifa.
Evoquant la situation que traverse le pays et la crise multiforme qu’il subit, le ministre dira : « Nous sommes heureux que les citoyens connaissent maintenant le mal qui rongeait le pays et savent aussi ce qui est bénéfique pour le bien-être des Algériens, et ce, grâce au sursaut d'une prise de conscience qui nous permettra de dépasser cette crise et construire un avenir meilleur pour tous .»
Karim O.

Placeholder

Multimédia

Plus

Les + populaires de la semaine

(*) Période 7 derniers jours

  1. BMS Des averses orageuses vendredi et samedi sur plusieurs wilayas du pays

  2. Intempéries Quatre personnes secourues à Tizi-Ouzou

  3. Air Algérie annonce la suspension de ses vols à destination de la Jordanie et du Liban

  4. Trafic de drogue Un réseau tombe à Oran

  5. Sfisef (Sidi-Bel-Abbès) Lumière sur l’assassinat des 3 taxieurs retrouvés enterrés dans une ferme

  6. CNR Les retraités appelés à utiliser la technique de reconnaissance faciale via "Takaoudi"

Placeholder