La commémoration de la journée du 17 octobre 1961 a été célébrée jeudi dans la wilaya de Relizane. Parmi les présents, on comptait des membres de la Fédération FLN, les moudjahidine de Relizane, les animateurs des mouvements associatifs et les autorités locales.
La première halte que le groupe de personnalités avait effectuée, c’était de se recueillir devant les tombes des martyrs à Mediouna, à l’est du chef-lieu de Relizane.
En effet, c'est dans une ambiance émouvante que des dizaines de jeunes, de moins jeunes et de femmes se sont retrouvés ce jeudi à 10h au cimetière de Mediouna pour prendre part à la cérémonie de recueillement et de dépôt de couronnes de fleurs organisée par les autorités locales.
La deuxième étape de la délégation, c’était au lycée Adda-Benada où des activités culturelles, montage poétique et expositions de photos montrant tous les crimes commis par la France coloniale avaient été présentées. Il y a 58 ans, jour pour jour, la police de Maurice Papon mettait fin dans le sang la manifestation pacifique de près de 30 000 Algériens sur le pont Saint-Michel, à Paris selon un membre de l’association des martyrs. Un événement longtemps occulté par la France, qui aurait pu rester dans l'ombre sans les rappels incessants des «porteurs de valises» et d'associations.
Dans un exposé, une jeune universitaire a commenté des archives et autres documentaires se rapportant à l’événement du 17 octobre 1961. Dans une chronologie histographique, la jeune étudiante pointera du doigt les violations les plus atroces que le sinistre préfet de Paris, Maurice Papon, avait commises, à l’endroit des travailleurs émigrés algériens.
De nombreux débats, expositions photos, projections de films... sont organisés ici et là à Relizane. Pour marquer l’événement, la troupe théâtrale «Erricha» a joué une pièce dans laquelle elle dénonce cet épisode qui s’inscrit dans les annales des crimes contre l’humanité.
A. Rahmane
