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Rubrique Société

Téléphone portable Quand le mensonge s'invite dans les conversations

Par Soraya Naili
Le succès du téléphone portable ne se dément pas. Ce bidule qui tient dans une main, une poche, un cartable ou un sac à main, a envahi la vie des terriens. Se donner rendez-vous, papoter, rester connecté aux réseaux sociaux en permanence, où que l’on soit, passe automatiquement par l’utilisation du téléphone portable. 

Incontournable, il est l’un des objets les plus précieux de notre quotidien. Cette belle avancée technologique a toutefois des désagréments. Dans les espaces publics, les voix hurlantes dérangent notre quiétude. Pendus à leurs téléphones, les gens racontent leur vie privée sans aucune discrétion. Entre disputes conjugales, déclarations amoureuses et mensonges outranciers, la communication sociale n’a jamais été autant portée sur la place publique.
Bla blabla sonore
Parler fort en gesticulant, étaler sa vie privée aux oreilles d’autrui sans pudeur, un phénomène qui s’est imposé dans notre société avec la généralisation de l’utilisation du téléphone portable. Dans le bus, le taxi, le métro, le tramway, nos oreilles sont saturées des conversations téléphoniques des autres. «Dans les transports en commun, dans la salle d’attente du médecin et partout ailleurs, les gens hurlent au téléphone comme s’ils étaient seuls au monde», s’agace Nassima (45 ans). «Dernièrement, j’ai pris un taxi qui me ramenait d’Oran à Alger et j’ai vécu le pire trajet de ma vie. Nous étions plusieurs passagers, car il s’agissait d’un taxi-place. Deux d’entre eux n’ont quasiment pas raccroché pendant quatre heures. Je pense que les communications gratuites ont accentué ce phénomène. Rires tonitruants, conversations futiles, sons aigus, j’avais les oreilles saturées et la tête sur le point d’exploser. Impossible de lire mon journal ou de consulter ma messagerie sur mon téléphone. J’espérais voir le chauffeur réagir, mais pas du tout. Il a profité d’une halte à la station d’essence pour vociférer à son tour dans son propre téléphone. Dans l’espoir d’avoir un peu de calme, je leur ai jeté un mauvais regard, sans résultat. Ils ont continué leurs palabres. J’étais furieuse. Il m’a fallu deux comprimés de Paracétamol, en arrivant à la maison, pour calmer mon mal de tête.»
Faux alibi
Cocasse et drôle. Les conversations téléphoniques en public prêtent à sourire surtout lorsque le mensonge s’invite dans la discussion. Qui d’entre nous n’a pas un jour assisté à ce genre de situation ? Chez le boulanger, un homme parle au téléphone. Il dit :«Je suis dans le bus. Il y a une circulation monstre. Prends ton mal en patience, je te rejoins dans une demi-heure.» Autre variante : «Je suis dans mon lit avec une grippe carabinée. Je ne pourrai pas venir à la réunion.»
L’humour des Algériens
Dans les transports en commun, les passagers sont souvent dérangés par des conversations intempestives. «Une fois, une jeune femme a piqué une colère noire dans le bus», se souvient Habib (32 ans). «Visiblement, elle se disputait avec son époux. L’histoire devait être assez grave puisqu’elle le menaçait de divorcer et de garder les enfants. La dame avait complètement fait abstraction du monde qui l’entourait. Les gens se regardaient mi-amusés, mi-étonnés devant cet étalage de vie privée. Soudain, un homme a pris la parole pour participer à la conversation : ‘’Mais non madame, naâlichitane ! Il ne faut pas divorcer. Pensez d’abord à vos enfants !’’ L’humour algérien n’est jamais loin dans de pareilles situations !»
Abuser du téléphone portable dans les transports en commun ou les lieux publics comme l’hôpital, le théâtre, les centres commerciaux, sans prendre en considération la présence des autres est un manque flagrant de savoir-vivre. Un minimum de civisme est exigé pour respecter les libertés des uns et des autres et pour un meilleur vivre-ensemble.
S. N.

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