On assiste depuis quelque temps à une prise de conscience, de la part des citoyens, quant à une réelle implication dans la prise en charge et la réhabilitation des aspects environnemental et esthétique de la ville antique.
Elle fut longtemps laissée à l’abandon, dégradée et clochardisée, malgré tous les efforts consentis par une poignée d’irréductibles amoureux et nostalgiques de cette cité millénaire qui renferme en son sein des trésors et des richesses archéologiques inestimables.
Une association dont on n’a pas cessé de faire l’éloge, depuis presque une quinzaine d’années, pour son dévouement et son abnégation dans cette lutte contre l’oubli et l’abandon de ce pan de la mémoire, encore vivant, de Milev, nous parlons, bien sûr, de l’Association des amis du vieux Mila que préside le professeur Abdelaziz Segueni et qui, doucement mais sûrement, est en train de récolter les fruits de son labeur et de ses sacrifices !
Ce grand acquis qu’est l’approbation du plan permanent de sauvegarde donnera toute la latitude de gestion à l’Agence nationale des secteurs sauvegardés (ANSS), créée par décret exécutif en 2011, qui prendra le relais pour la mise en œuvre dudit plan.
Le plus important reste l’implication du citoyen et sa prise de conscience pour une réelle protection, conservation et réhabilitation de ce qui est resté de cette ville antique, en attendant d’éventuels travaux de restauration.
Effectivement, des amoureux, jeunes et moins jeunes, de ce patrimoine se donnent à cœur joie depuis quelques mois, afin de donner un coup d’éclat, de blancheur, de propreté et de gaité à la cité.
Chose qui a émerveillé tous les visiteurs et c’est tant mieux pour tout le monde, car on ne pouvait pas espérer mieux, en attendant l’entrée en vigueur dudit «Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé du vieux Mila» qui a été approuvé le 14 juillet 2018 par la commission nationale des biens culturels du ministère de la Culture.
Ce plan élaboré par la direction de la culture conjointement avec l’Association des amis du vieux Mila, comprend, pour rappel, trois phases : «Diagnostic et mesures d’urgence», «Analyse historique et typologique» et «Projet préliminaire». Il constitue un «mécanisme légal et technique» pour la protection de la cité antique du vieux Mila, qui s’étend sur 38 hectares, et permet «l’inscription future d’une opération de restauration de grande envergure»,
Abdelmadjid M’haimoud
