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Rubrique Société

JIJEL : Tirant profit du Hirak Silence, on squatte !

Tirant profit du mouvement du Hirak qui prévaut depuis plusieurs mois et le relâchement de certains services, des spéculateurs du foncier se sont accaparés des parcelles de terrains relevant des biens de l’Etat pour ériger leurs nouvelles constructions illicites. 
Une simple virée à la localité côtière de Bazol, relevant de la commune de Taher, et les anciennes exploitations agricoles collectives se trouvant dans les plaines de Djimar, notamment à proximité de la localité de Faza relevant de la commune d’El Kennar, nous enseigne sur l’ampleur de ce trafic foncier au su et au vu de tous les services concernés. 
A cet effet , lors de notre passage dans la localité de Bazol , jadis une ferme de vigne florissante, nous avons été désagréablement surpris par la prolifération des nouvelles constructions qui poussent comme des champignons sur des exploitations agricoles collectives (EAC) et exploitations agricoles individuelles (EAI), dont une bonne partie a été squattée par des indus occupants qui ont tiré profit du laxisme du président de l’Assemblée populaire communale pour ériger des bâtisses de plusieurs étages sur des terrains de l’Etat, en vue de les louer durant la saison estivale .
Il y a lieu de rappeler que l’ancien wali, Larbi Merzoug, a mené une guerre sans merci contre les constructions illicites durant son règne, et il a procédé à la démolition de nombreuses d’entre elles , notamment au niveau du 3e kilomètre à l’entrée est de la commune chef-lieu de la wilaya, l’évitement sud de la ville de Jijel , le quartier de Rabeta et les régions de Bazol , Benimetrane, dans la commune de Taher ,et Faza, relevant de la commune d’El-Kennar. 
Mais une fois ce wali parti , ces constructions, dont certaines appartiennent à des pontes et des élus locaux, ont été reconstruites face à la passivité des élus communaux qui ne bougent pas le petit doigt ,car ils considèrent quae les propriétaires de ces constructions constituent un réservoir électoral dont ils ont besoin lors des échéances politiques. Une pratique clientéliste qui a la peau dure.
De son côté , le wali Far Bachir a affirmé, dans une déclaration à la presse en juin dernier, que plus de 1 253 hectares, sur un total 4 232 hectares de l’ensemble de la superficie des zones d’expansion touristique (ZET ), ont été amputés, dont une bonne partie est occupée par des constructions illicites, notamment les régions de Sidi-Abdelaziz , El-Mezaïr et Tassoust .  «Le Hirak est un nouvel été 62 pour certains, car c’est la ruée vers rezk el beyleck pour s’accaparer de ces nouveaux biens vacants », pour reprendre fidèlement un vieux notable attablé à la terrasse d’un café. «Rebi yejib el kheir», a-t-il ajouté sur un ton impuissant.
Une impuissance de ceux qui sont censés gérer et protéger le bien public des rapaces de tous bords et sous différentes étiquettes et casquettes.
B. M. C.

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