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Rubrique Société

LE COUSCOUS DU VENDREDI Un plat du partage et de la convivialité

S’il y a un jour dans la semaine où les maîtresses de maison n’ont pas à se triturer les méninges pour trouver une idée de menu, c’est bien le vendredi ! «Couscous», «tâam», «kseksou», avec viande, sauce, légumes ou l’ben orne la meïda. C’est aussi un moment de retrouvailles, de partage et de convivialité entre amis, et tous les membres de la famille.
 

Le couscous est un aliment de base. Il accompagne tous les grands moments de la vie. Mariages, circoncisions et décès. C’est le symbole du partage et de l’hospitalité.
Le couscous serait consommé en Afrique du Nord depuis de nombreux siècles. Des fouilles archéologiques ont révélé la présence d’ustensiles de cuisine dont des couscoussiers datant du IXe siècle.
Couscous des villes, de la montagne, du Sud, à chacun le sien. Mais la symbolique demeure la même. Celle du partage et de la convivialité.

Le rituel du vendredi
Chaque vendredi matin, Omar (45 ans) se dirige au marché pour acheter les ingrédients nécessaires à la préparation du couscous hebdomadaire. «J’alterne entre le poulet et la viande de bœuf. Selon les saisons, je choisis les
 légumes : navets, cardes, haricots verts, courgettes, carottes... Le vendredi est une journée spéciale couscous. Cela fait 19 ans que je suis marié, c’est toujours le même rituel : un couscous garni de légumes et de viande chaque semaine à l’exception du mois de ramadhan. Il nous arrive aussi d’avoir des invités à notre table ce jour-là et jamais nous ne changeons de menu ! Le couscous du vendredi, c’est sacré ! »
Souvent, dans les familles algériennes, le vendredi rassemble du monde autour du couscous préparé par la maman. « Même marié » nous dit Fayçal (39 ans), « je continue à rejoindre la maison parentale avec mon épouse et nos deux enfants chaque vendredi. Mon frère et mes deux sœurs viennent également avec toute leur famille. Cela donne lieu à de chaleureuses retrouvailles et raffermit les liens. A 71 ans, ma mère continue à préparer un succulent couscous. Il a toujours le même goût depuis mon enfance. C’est ma «madeleine de Proust». D’ailleurs, ses belles-filles ne sont pas autorisées à mettre leur grain de sel. Elles peuvent préparer des salades ou faire des gâteaux, mais le couscous c’est l’affaire de yemma et elle seule !».

Ecouter ses envies
Même si la préparation du couscous hebdomadaire est un rituel suivi par la plupart des familles algériennes, certaines personnes refusent de suivre la tendance. «A la maison, on écoute nos envies, tout simplement» nous révèle Samira 34 ans, mariée, deux enfants. «Mon époux ne raffole pas particulièrement du couscous. De là à décréter que le vendredi est dédié à ce plat national, non, nous ne sommes pas dans cette logique. Nous travaillons toute la semaine et déjeunons dehors. Le week-end, nous prenons les repas de la mi-journée ensemble. Il nous arrive de manger du poisson dans un restaurant sur la côte ou d’opter pour un plat de rechta ou un gratin de pomme de terre, à la maison. Par contre, si nous sommes invités à déjeuner chez ma mère ou la sienne, on sait d’avance que sur la table trônera l’incontournable «tâam» du vendredi». 
Plat de partage, de retrouvailles et d’allégresse, le couscous est indétrônable des tables algériennes, du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Le vendredi, ce plat ancestral a un goût particulier : celui de l’amour et de l’hospitalité !
Soraya Naïli

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